Dernière mise à jour à 08h40 le 25/10
Le nouveau bilan des victimes du déraillement d'un train bondé entre deux grandes villes du Cameroun le 21 octobre dernier s'est élevé à moins 79 morts et 551 blessés. Le train Camrail, qui est exploité par le géant industriel fran?ais Bolloré, s'est renversé sur les rails dans la ville d'Eseka, entre la capitale, Yaoundé, et Douala. Au moins un Fran?ais figurerait parmi les victimes.
Après le drame, les citoyens camerounais ont exprimé leur colère face à l'absence du Président Paul Biya, qui se trouve hors de son pays depuis l'été. Sur sa page Facebook, Paul Biya a envoyé ses condoléances aux familles des personnes concernées et a déclaré lundi une journée de deuil national. Au pouvoir depuis 1982, le Président Biya, qui est finalement rentré dimanche, a souvent été critiqué dans le passé pour ses longs séjours à l'étranger. ? Je crois que (le deuil national) c'est la meilleure manière de souligner la solidarité entre toute la Nation et les victimes de cette catastrophe ?, a-t-il déclaré peu après son arrivée. ? J'ai prescrit une enquête, une enquête approfondie pour établir les causes profondes de ces accidents, ou de ce drame ?.
Aucune raison officielle n'a encore été avancée pour expliquer cet accident, mais la polémique commence à enfler au Cameroun. Accusé d'avoir donné des instructions à la compagnie ferroviaire de rajouter des wagons sur le train accidenté à cause de l'interruption de la circulation routière après l'effondrement d'un pont reliant les deux villes quelques heures auparavant, le Ministre des transports Edgar Alain Mebe Ngo'o, s'en est défendu sur la cha?ne de télévision privée Canal 2 International.
Selon les autorités ferroviaires, le train qui a déraillé avait environ 1 300 passagers alors qu'il n'en transporte normalement que 600.