Dernière mise à jour à 08h42 le 25/10
Le ministre burundais de l'Intérieur et de la Formation Patriotique, Pascal Barandagiye, a signé lundi à Bujumbura une ordonnance ministérielle portant "suspension provisoire" de cinq ASBL (Associations Sans But Lucratif) burundaises.
Les organisations de la société civile (OSC) frappées par cette décision, sont la Coalition de la Société Civile pour le Monitoring Electoral (COSOME), la Coalition Burundaise pour la Cour Pénale Internationale (CB-CPI), l'Union Burundaise des Journalistes (UBJ), la Ligue Burundaise des Droits de l'Homme (ITEKA) et SOS-Torture/Burundi.
L'ordonnance ne précise pas la durée de suspension des activités des cinq ASBL ci-avant citées.
Dans le préambule de cette ordonnance, le ministre Barandagiye a marqué que les associations susvisés "ne sont pas en conformité avec les objectifs consignés dans leurs statuts, mais sont plut?t de nature à perturber l'ordre et la s?reté de l'Etat".
Le 19 octobre dernier, le ministre Barandagiye avait signé une ordonnance ministérielle "radiant définitivement" de la liste des ASBL ?uvrant sur le territoire burundais, cinq autres organisations de la société civile burundaise. Il s'agit du Forum pour le Renforcement Société Civile (FORSC), le Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE), l'Association pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH), l'Action Chrétienne pour l'Abolition de la Torture au Burundi (ACAT-Burundi) et le Réseau des Citoyens Probes (RCB).
L'ordonnance ministérielle les "radiant définitivement" de la liste des ASBL opérationnelles au Burundi, les accuse de "s'être écartées des objectifs consignés dans leurs statuts, en s'activant plut?t à ternir l'image de marque de leur pays, et à semer la haine et la division au sein de la population burundaise".
Le 26 avril 2015, au lendemain de l'annonce d'une nouvelle candidature de l'actuel chef d'Etat burundais Pierre Nkurunziza pour l'élection présidentielle burundaise de 2015, ces ASBL "dissoutes" s'y étaient opposés avant d'appeler à des manifestations qualifiées de "mouvement insurrectionnel" par le gouvernement burundais.