Une trentaine de diplomates et experts africains, chinois et américains, mènent depuis mercredi à Lomé des discussions à huis clos, en vue de mutualiser les efforts pour la sécurité maritime et l'économie bleue sur le continent africain.

"Cette première journée des Consultations Afrique-Chine et les Etats-Unis pour la paix, nous a permis de jeter les bases d'une collaboration fructueuse entre les trois parties en vue de mener une lutte efficace contre la piraterie maritime en Afrique, surtout dans les pays du Golfe de Guinée", a confié à Xinhua le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Mohamed Ibn Chambas.

Dans un entretien avec Xinhua, dans la capitale politique togolaise, Mohamed Ibn Chambas, a estimé que le continent africain qui a des défis sécuritaires et maritimes a besoin des partenaires stratégiques pour relever ses défis.

"La Chine et les Etats-Unis, deux puissances mondiales, membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont des relations étroites avec le continent africain. Si ces deux puissances peuvent coopérer avec le continent africain, surtout dans le domaine de la sécurité maritime, l'Afrique bénéficiera, non seulement de leurs expertises mais aussi de leurs technologies en matière de lutte contre la piraterie", a-t-il souligné.

Ainsi, a-t-il poursuivi, en mutualisant les efforts et les moyens dans un partenariat gagnant-gagnant, l'Afrique, la Chine et les Etats-Unis, peuvent aboutir à des résultats tangibles dans la lutte contre les trafics illicites venant par voie de mer sur le continent africain et qui peuvent déstabiliser les Etats africains et entraver le développement des sociétés : trafics de stupéfiants, d'armements, de produits pétroliers.

"Ces trafics génèrent sur le continent africain de la violence et alimentent l'instabilité", a-t-il déploré.