Dernière mise à jour à 13h47 le 18/07
Le chef de l'état congolais Denis Sassou N'Guesso a déclaré qu'il proposerait à ses pairs africains, lors du sommet de l'Union Africaine (UA) qui s'ouvre dimanche à Kigali au Rwanda, l'adoption d'un pacte contre le trafic de faux médicaments qui constitue, selon lui, un sérieux problème de santé publique pour le devenir des générations futures, rapporte samedi le quotidien congolais Les Dépêches de Brazzaville.
"Le développement du continent africain et le devenir des générations futures sont gravement compromis par un sérieux problème de santé publique d? au trafic des médicaments contrefaits et des produits dangereux pour la santé", a précisé M. Sassou N'Guesso dans une interview publiée par Les Dépêches de Brazzaville.
"Je me suis ouvert de cette préoccupation auprès de plusieurs chefs d'états africains qui m'ont encouragé à prendre une initiative forte lors du prochain sommet de l'Union Africaine. Je ferai donc une communication sur ce sujet à Kigali et je proposerai un certain nombre de mesures à prendre pour lutter contre ce fléau", a-t-il souligné.
Selon le président congolais, il ne s'agit pas seulement de dénoncer un risque sanitaire mais de prendre des mesures concrètes pour le juguler.
Le Sommet de l'UA est une tribune privilégiée pour sensibiliser le continent africain à un risque sanitaire qui touche tous les pays du continent, a-t-il déclaré.
Dans le cadre des mesures à prendre pour lutter contre ce trafic et les "marchants de mort", le président congolais envisage de créer, dans son pays, un Haut-Commissariat chargé de la répression du trafic illicite de médicaments contrefaits et de produits dangereux pour la santé à vocation interministérielle.
"Ce haut-commissariat sera chargé de mettre en ?uvre les orientations prises par le gouvernement sous mon initiative pour lutter contre ce trafic sous toutes ses formes. Pour son fonctionnement, il disposera d'un appareil administratif dédié, dont un Conseil d'Orientation", a déclaré Denis Sassou N'Guesso.
Le président du Congo souhaite que la communauté internationale soit à la hauteur de cet enjeu aussi important que le réchauffement climatique car il hypothèque gravement le développement des sociétés et les générations futures.
"Je convoquerai prochainement les ambassadeurs en poste au Congo pour leur faire part des mesures que j'entends prendre dans ce domaine et solliciter leurs concours. Je ferai, par ailleurs, une communication sur ce sujet à la tribune des Nations unies en septembre prochain", a-t-il promis.
D'après M. Sassou N'Guesso, dans certains pays africains, les médicaments contrefaits occupent une part de 30 à 70%.