Dernière mise à jour à 08h57 le 27/04
En trois mois, de janvier à mars, 150.000 de malades du paludisme ont été enregistrés sur tout le territoire de Madagascar, contre 284.000 cas à la même période de 2015, a-t-on appris mardi auprès du Centre national contre le paludisme (CNLP), du ministère malgache de la Santé publique.
Madagascar a observé une réduction de deux tiers du taux de prévalence du paludisme de janvier à mars 2016 par rapport à cette même période de l'année dernière, a souligné le professeur Ratsimbasoa Arsène, dans une interview accordée mardi à Xinhua.
Selon le CNLP, le paludisme a fait état de 19 morts seulement au premier trimestre de 2016 contre 46 en octobre 2015 au pays et plus de 500 sur toute l'année, expliquant la réduction du taux de mortalité liée à la maladie.
"Le gouvernement de Madagascar a effectué beaucoup d'efforts dans la lutte contre le paludisme", a fait savoir le directeur du CNLP, plus de 5.200.000 de personnes ont rejoint les formations sanitaires en 2013, et ce chiffre a dépassé sept millions en 2015, a-t-il poursuivi.
"La sensibilisation des populations à rejoindre les formations sanitaires se poursuivent, vu que certaines zones reculées car éloignées des formations de sanitaires et donc vulnérables, présentent de l'écart sur le taux de mortalité", a-t-il souligné, ajoutant que le paludisme n'est pas mortel si on le traite sous 24 heurs après par la piq?re de moustique.
En 2015, le ministère de la Santé de Madagascar a distribué 11,8 millions de moustiquaires à imprégnation durable (MID) dans les 92 districts du pays, a-t-il précisé, à part les campagnes d'aspersion intra-domiciliaire d'insecticide (CAID).
"Le gouvernement de Madagascar dans son plan national de lutte contre le paludisme (PNLP) a pour objectif en cinq ans, entre 2013 et 2017, de réduire à 50% le taux du paludisme", a rappelé le professeur Ratsimbasoa Arsène.