Dernière mise à jour à 08h57 le 27/04
Le chef des ex-rebelles sud-soudanais Riek Machar a prêté serment mardi pour devenir premier vice-président du pays, quelques heures après son retour dans la capitale.
Dès son arrivée, M. Marchar a exprimé son engagement à la mise en ?uvre d'un accord de paix destiné à mettre fin à plus de deux ans de guerre civile.
L'accord de paix, signé par le président Salva Kiir et M. Machar sous les auspices des Nations Unies en ao?t dernier, prévoit la formation par les deux parties d'un gouvernement de transition d'unité nationale, pour laquelle l'entrée en fonctions de M. Machar a marqué la première étape.
"Nous devons amener nos gens afin qu'ils puissent se réconcilier et guérir les blessures. Oui, il y aura des défis, mais tant qu'il y a la volonté politique, nous allons les surmonter", a déclaré M. Machar à l'aéroport, décrivant la sécurité et l'économie comme "les premiers défis".
Il a appelé les donateurs internationaux à aider son pays déchiré par la guerre. "Nos partenaires devraient nous aider à trouver des ressources pour la mise en ?uvre de l'accord", a-t-il indiqué.
M. Machar est retourné à Juba à bord d'un avion de l'ONU depuis sa base à Gambela, éthiopie. Son retour avait été retardé à plusieurs reprises, ce qui selon des analystes, reflète la méfiance entre lui et le gouvernement Kiir.
Dans le cadre des termes de l'accord de paix, avant son arrivée, ses hauts officiers et 1.370 de ses soldats étaient arrivés dans la capitale, pour assurer sa sécurité.
Une guerre civile a éclaté en décembre 2013 au Soudan du Sud, lorsque le président Salva Kiir a destitué son vice-président Machar, l'accusant de planifier un coup d'Etat, ce qui a déclenché un cycle de massacres de représailles qui ont divisé le pays sur des lignes ethniques.
Le conflit a rouvert les tensions ethniques profondes dans le plus jeune pays du monde, qui s'est détaché du Soudan et a déclaré son indépendance en 2011.
Les pourparlers de paix entre M. Kiir et M. Machar étaient au point mort à plusieurs reprises, mais les deux dirigeants ont finalement signé un accord de paix en ao?t dernier, ouvrant la voie à la formation d'un gouvernement de transition d'unité nationale.
Le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei, a déclaré mardi que l'arrivée de Machar était un point de repère dans la mise en ?uvre de l'accord de paix.
Des analystes estiment néanmoins que son retour ne mettrait pas fin immédiatement aux soucis sur la sécurité dans le pays, car plusieurs trêves précédentes entre les deux parties avaient échoué dans le temps.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué mardi l'investiture de M. Machar, qui, selon lui, "marque une nouvelle étape dans la mise en ?uvre de l'accord de paix".