Dernière mise à jour à 08h57 le 27/04
30,5 % des décès d'enfants de moins de cinq ans enregistrés en 2015 au Burundi, sont imputables au paludisme, a déclaré lundi à Bujumbura Dionis Nizigiyimana, directeur du programme national intégré de lutte contre le paludisme (PNILP) au ministère burundais de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida.
Dr Nizigiyimana, tenait un point de presse en marge d'une cérémonie de commémoration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée tous les 25 avril de chaque année, a ajouté qu'en 2015, environ 23,4% de décès hospitaliers d'adultes burundais, l'ont été pour cause de paludisme.
"Même si le paludisme reste à ce jour la première cause de morbidité et de mortalité, d'absentéisme à l'école et au travail au Burundi, il n'y a pas lieu de craindre actuellement une situation d'épidémie dans le pays", a-t-il assuré en revanche.
Le Burundi, a-t-il révélé par ailleurs, conna?t au plan épidémiologique, une zone à potentiel endémique pour le paludisme, qui touche 56% de la population burundaise dans les hauts plateaux couverts par huit provinces (Gitega, Karusi, Kayanza, Muramvya, Mwaro, Muyinga, Ngozi et Kirundo) sur les dix-huit qui composent le pays.
Le pays abrite aussi une zone hyper-endémique pour le paludisme, qui touche 23% de la population burundaise dans les régions de basse altitude, a-t-il fait remarquer.
Le médecin Nizigiyimana a rappelé qu'en 2014, dans le cadre de la prévention contre le paludisme, le Burundi a organisé une campagne de masse pour la distribution des "moustiquaires imprégnées d'insecticides et de longue durée d'action"(MIILDA), qui a pu atteindre une couverture de 98,8%.
La journée mondiale contre le paludisme, a-t-il signalé par ailleurs, a été instaurée en mai 2007 à Genève (Suisse) par la 60ème assemblée mondiale de la santé (OMS), en vue de diminuer la charge de cette maladie qui continue de causer chaque année, plus d'un million de "décès évitables".