La flambée des cas de paludisme observée à partir de la dernière semaine de janvier 2016 au Burundi, est en train d'être ma?trisée, a révélé mardi à Bujumbura un responsable du ministère burundais de la Santé Publique.

Dionis Nizigiyimana, médecin-directeur du Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme(PNILP) relevant du ministère, dans un entretien accordé à Xinhua, a précisé que les statistiques transmises au PNILP par les structures sanitaires des provinces touchées par cette flambée, montrent une tendance à la baisse, au regard du rythme de cas de paludisme enregistrés.

"Je tiens à souligner que jusque maintenant, le Burundi n'a pas connu d'épidémie de paludisme, mais uniquement une augmentation anormale des cas de cette maladie", a-t-il nuancé.

En plus d'une diminution des cas de paludisme, les mesures initiées, en amont et en aval par les autorités sanitaires burundaises, ont apporté également une valeur ajoutée en ce qui concerne la sensibilisation et la mobilisation pour l'adoption des comportements préventifs contre la prolifération des vecteurs du paludisme, tels que l'utilisation systématique des moustiquaires imprégnées d'insecticides et de longue durée d'action (MIILDA)", a-t-il révélé.

Le médecin Nizigiyimana a saisi l'occasion pour souligner qu'en 2014, le Burundi a organisé une campagne de masse pour la distribution des MIILDA avec une couverture ayant atteint une performance de 98,8%.

En dépit des efforts faits pour l'élimination du paludisme en s'inspirant de l'agenda de l'Afrique pour la période 2015-2030, a-t-il souligné, le paludisme reste à ce jour un grand problème de santé publique au Burundi, dans la mesure où il constitue encore, la première cause de morbidité et de mortalité au niveau du pays.