Le mouvement syndical guinéen, composé de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et de l'Union syndicale des travailleurs de Guinée (l'USTG) a suspendu vendredi sa grève générale et illimitée.

"Nous avons décidé de suspendre le mot d'ordre de la grève des travailleurs, eu égard aux acquis obtenus dans les négociation avec le gouvernement et le patronat", a déclaré Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG.

Après plusieurs heures de concertation à la Bourse de travail (siège du mouvement syndical), les syndicalistes ont décidé de lever le mot d'ordre de la grève après 5 jours d'interruption de travail dans tous les secteurs socio-économique du pays.

Sur les 13 points de revendication inscrits dans la plateforme revendicative du mouvement syndical, douze points ont été satisfaits par le gouvernement guinéen.

Toutefois, le seul point de revendication qui n'a pas été satisfait par le gouvernement, c'est la baisse du prix du litre des produits pétroliers de 8 000 GNF à 5 500 GNF, soit moins d'un dollars US.

Dans la plateforme revendicative, le mouvement syndical a réclamé "la suppression des barrages non conventionnels, la baisse du prix du litre de carburant à la pompe à 5 000 francs, soit 0,65 dollars, la revalorisation substantielle de la pension de retraite, l'augmentation des salaires des fonctionnaires avec l'application immédiate de la nouvelle grille salariale, l'arrêt des tracasseries policières, ainsi que la subvention des centrales syndicales guinéennes et la révision des conventions collectives caduques".

Avec la médiation de l'Assemblée nationale de Guinée, le gouvernement s'est engagé devant le mouvement syndical à ne pas augmenter le prix des produits pétroliers à la pompe jusqu'en décembre prochain, même si le baril connaissait une hausse au niveau international.