Dernière mise à jour à 12h08 le 20/02
Les centrales syndicales guinéennes ont décidé de suspendre leur mot d'ordre de grève vendredi, après cinq jours de débrayage marqués par une paralysie des activités à Conakry, la capitale, et dans les préfectures intérieures, sur fond de violence à maints endroits.
Le mouvement syndical a fait cette annonce lors d'une assemblée générale tenue à la Bourse du travail, siège de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG).
Cette rencontre a été mise à profit par le secrétaire générale de la CNTG et ses camarades syndicalistes pour faire le point sur les négociations tripartites, avec l'implication de l'assemblée nationale comme médiateur entre le gouvernement et les syndicats.
Le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo, qui a annoncé la suspension du mot d'ordre de grève, estime que sur les 16 points inscrits dans la plateforme revendicative, 12 avaient été satisfaits.
Sur le volet concernant la baisse des prix du carburant à la pompe, il n'y a pas eu d'accord, le gouvernement ayant invoqué des contraintes budgétaires avec le FMI et la Banque mondiale.
Le gouvernement a invité les syndicats à faire preuve de patience jusqu'en avril.
Les deux parties devaient formaliser un protocole d'accord sous l'arbitrage du parlement, dans lequel tous les points débattus devront figurer, selon l'inter-centrale.
Dans le but de rapprocher les positions des deux parties, le Parlement a re?u jeudi les syndicats et a eu de longues discussions avec le Premier ministre Mamady Youla et certains ministres vendredi.
Durant les cinq jours de grève, des violences ont été enregistrées dans la banlieue de Conakry, et dans certaines préfectures, et les activités socio-économiques ont été paralysées.