Le président sud-africain Jacob Zuma a promis mercredi de prendre des mesures concrètes pour renverser la tendance contre les manifestations non violentes et la destruction de biens.

"L'étape critique que nous devons prendre n'est pas de commander plus d'études parce qu'il y a déjà un peu de recherche qui a été entreprise", a souligné M. Zuma, en réponse à la question de savoir s'il a l'intention d'ouvrir une enquête scientifique sur les incendies criminels, le vandalisme et la violence lors des actions de protestation.

Les incidents généralisés de violence et de destruction de biens lors des manifestations est une cause de préoccupation majeure, a précisé M. Zuma.

La violence dans la société est héritée de la violence perpétrée au cours de la système d'apartheid et de la réponse violente qu'elle a engendrée, a expliqué M. Zuma.

"Il y a des études qui ont été menées pour comprendre les facteurs qui contribuent à une culture de violence dans notre société. Certaines de ces études ont été entreprises par les organisations non-gouvernementales", a noté M. Zuma.

Il a fait savoir que le gouvernement prendra diverses initiatives importantes pour régler la question l'année prochaine,y compris l'éducation de la société sur les droits et responsabilités de la citoyenneté.

Cette campagne d'éducation est importante étant donné que l'année prochaine sera le 20e anniversaire de la signature de la Constitution de la République par l'ancien président Nelson Mandela, selon M. Zuma.

L'année prochaine sera aussi le 40e anniversaire des soulèvements estudiantins et le 60e anniversaire de la Marche des femmes à l'Union Buildings à Pretoria.

Les soulèvements estudiantins de 1976 et la Marche des femmes étaient deux événements importants dans la lutte contre l'apartheid.

Des études montrent que la violence dans la société affecte surtout les femmes et les enfants et le gouvernement va utiliser l'année 2016 pour mobiliser la société contre la violence commise contre des femmes et des enfants, a déclaré M. Zuma.

L'Afrique du Sud est constamment hantée par de violentes manifestations, principalement causées par une mauvaise prestation des services, qui ont lieu, en moyenne, deux fois par semaine.