Dernière mise à jour à 14h27 le 10/12
Le gouvernement de transition du Burkina Faso s'est félicité de l'inculpation du général Gilbert Diendéré dans l'assassinat de l'ancien président Thomas Sankara dans un coup d'Etat en octobre 1987.
"Avec la mise en examen du général Diendéré dans l'affaire Thomas Sankara, la justice est en voie de répondre à une des fortes attentes des populations insurgées, la fin de l'impunité", ont déclaré mardi les autorités de la transition dans un communiqué.
Le général Gilbert Diendéré, auteur du putsch manqué du 16 septembre 2015, déjà poursuivi pour crime contre l'humanité en plus de plusieurs autres chefs d'accusation, a été mis en examen pour complicité dans l'assassinat du Président Thomas Sankara en 1987 lors d'un coup d'Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.
Thomas Sankara et une douzaine de ses compagnons avaient été tués et enterrés à la sauvette au cimetière de Dagno?n à Ouagadougou.
En mai 2015, la justice militaire du Burkina Faso avait ordonné l'exhumation des restes du défunt président et les premiers résultats en ont été livrés en novembre 2015.
Les résultats de l'autopsie des restes de son corps ont prouvé qu'il avait été criblé de balles.
En octobre dernier, Me Bénéwendé Sankara (pas de lien familial), un des avocats des ayants droit du défunt président, avait confié à Xinhua qu'une dizaine de militaires de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui a renversé temporairement le régime de transition, sous la conduite du général Gilbert Diendéré, figuraient parmi les mis en cause dans ce dossier.