Dernière mise à jour à 08h51 le 09/12
L'ex-rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), vaincu par l'armée en novembre 2013 puis réfugié en Ouganda et au Rwanda, s'est déclaré prêt à participer au dialogue national inclusif convoqué par le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a déclaré mardi à Xinhua, Jean-Marie Runiga, l'un des responsables du M23.
"Nous soutenons la tenue du dialogue national inclusif, notre mouvement a été déjà transformé en parti politique conformément aux déclarations de Nairobi qui demande au M23 de se constituer en parti politique", a indiqué M. Runiga, ajoutant que "nous avons déjà fait un parti politique dénommé Alliance Pour le Salut du Peuple (ASP) et le dossier est déjà au ministère de l'intérieur".
M. Runiga a souligné que l'ASP a déjà des membres à Kinshasa qui réfléchissent sur les propositions qu'ils vont dévoiler dans le dialogue national inclusif.
"Je pense que les questions liées au calendrier électoral, le fichier électoral avec l'enr?lement des nouveaux majeurs, le financement des élections, la sécurisation des élections sans oublier d'autres questions liées au retour des réfugiés congolais qui sont dans les pays voisins, les points en suspens concernant la mise en ?uvre des déclarations de Nairobi", a-t-il souligné.
D'après M. Runiga, l'ASP est un parti politique d'opposition externe, mais sera dans peu de jours un parti politique d'opposition interne et aura son siège à Kinshasa.
"Jusqu'au moment où je te parle, nous sommes a l'extérieur mais nous comptons rentrer au pays pour participer au dialogue et lancer notre parti politique dans toutes les 26 provinces que compte actuellement notre pays", a-t-il conclu.
Le M23 avait occupé le territoire de Rusthuru pendant 18 mois et avait même pris le contr?le de la ville de Goma (Nord-Kivu) pendant dix jours en décembre 2012.
Le M23 était né de la mutinerie d'anciens rebelles, essentiellement tutsis, et s'appuyant sur les populations Rwandophones locales qui avaient été réintégrés dans les Forces armées de la RDC (FARDC) en 2009.