Dernière mise à jour à 15h19 le 08/12
L'initiative ?une Ceinture et une Route? proposée par le président chinois Xi Jinping, a connu un accueil chaleureux au sein des pays concernés et organisations internationales. Dans le cadre de ce projet, des pays comme le Royaume-Uni ont également cherché à collaborer avec la Chine pour renforcer la coopération internationale sur la capacité de production et développer des marchés tiers.
Récemment, dans son discours sur l'état de l'Union, le président russe Vladimir Poutine a souligné à travers cette initiative la collaboration de son pays avec la Chine et réitéré son soutien qui est intégré dans la politique russe. Il s'agit là de la dernière réponse positive de la communauté internationale à l'égard de la proposition chinoise.
?Au fil d'innombrables années, les pays occidentaux apportent des armes et des troubles dans le Moyen-Orient pour saisir le pétrole. Seule la Chine est parvenue à formuler une proposition de collaboration. C'est ce dont nous avons besoin !?, a fait observerun arabisant lors du 6e Forum mondial sur les études chinoises fin novembre à Shanghai. Un reflet des aspirations du monde. Pourquoi l'initiative ?une Ceinture et une Route? est-elle si discutée et si bien accueillie? C'est probablement le résultat inévitable d'une histoire, réaliste dans une époque moderne et une continuité dans l'avenir.
Un résultat historique inévitable
Les anciennes routes de la Soie, que ce soient terrestres ou maritimes, ont établi un pont entre l'Occident et la Chine permettant de croiser les grandes civilisations comme l'Inde, la Grèce et la Chine. Aujourd'hui redynamisées, ces routes véhiculent les attentes et mémoires communes de nombreux peuples.
L'initiative ?une Ceinture et une Route? relie 65 pays et régions à travers l'ASEAN, l'Asie centrale, l'Asie du Sud et de l'Ouest, l'Europe centrale et orientale, ainsi que l'Afrique du Nord (avec une envergure s'étendant bien au-delà de ces régions), touchant 4,4 milliards d'habitants, pour une capacité économique d'environ à 2100 milliards de dollars.
Certaines nations ont joué un r?le décisif dans l'histoire des échanges économiques mais ont été marginalisés après la grande découverte géographique de l'exploration maritime. Aujourd'hui, ces pays bénéficient moins du progrès issu de la mondialisation. Il faut donc rétablir le réseau régional, avec les trains à grande vitesse par exemple, et stimuler la richesse des ressources locales qui ont contribué à leur histoire.
Une proposition conforme à la réalité
La situation de la contradiction entre la demande des produits publics internationaux qui s'accro?t sans cesse et la capacité de fourniture descendante constitue la force motrice de l'initiative ?une Ceinture et une Route?.
La construction des infrastructures en Asie connait un manque de fonds de 8 billions de dollars (7.4 billions d'euros). C'est la raison pour laquelle la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), créée sur la proposition de la Chine, a connu un grand succès. Les produits publics dans cette initiative sont fournis conjointement par la Chine et les autres pays, permettant des opportunités de coopération plut?t que de confrontation.
Le modèle de développement de la Chine a incité une volonté d'indépendance et pour certaines nations de suivre sa propre voie de développement. A l'échelle régionale, à travers une coopération d'offre de biens publics des pays membres, le manque cruel de fonds des infrastructures devrait être réglé.
Continuité dans l'avenir
Visant à créer une communauté d'intérêts, de destin et de responsabilités, l'initiative ?une Ceinture et une Route? préconise le principe d'une consultation commune, de construction conjointe et de partage. Avec plusieurs questions restant en suspens : Peut-elle être appliquée sous une concordance de connaissance et d'action? Peut-elle reprendre l'esprit de l'ancienne Route de la Soie grace à une solidarité, confiance mutuelle, égalité, inclusivité et coopération?
Pouvoir comprendre le système d'un discours occidental, la montée historique des grandes puissances, et l'histoire des Pays-Bas, du Japon et de la Grande-Bretagne, fourvoyant l'opinion public. En réalité, le redressement de la Chine ne se limite pas à ses territoires, mais aussi à celui de la culture.
Pour résumé, l'initiative ?une Ceinture et une Route? transforme la mondialisation en un consensus plus inclusif et tolérant, associant la mondialisation et la localisation. Pour aider notamment davantage de pays à lutter contre la pauvreté, créer un nouveau modèle de coopération régionale et internationale du 21e siècle et établir un développement écologique et durable. Voilà ce qui peut expliquer une telle popularité.
(L'auteur de l'article est un chercheur supérieur de l'Institut national de recherche du développement et de la stratégie et du Chongyang Institut de recherche financière de l'Université de Renmin.)