Dernière mise à jour à 09h53 le 30/11
L'Union africaine (UA) a mis en garde contre l'echec de l'accord de paix au Soudan du Sud, exhortant les deux parties au conflit à respecter leurs engagements.
Dans un communiqué publié samedi soir, Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'UA, a averti que l'accord de paix est à un stade critique, et a exhorté toutes les parties à respecter leurs engagements, y compris pour un cessez-le-feu permanent.
Zuma a appelé les rebelles sud-soudanais à assister aux prochaines réunions de la Commission conjointe d'évaluation et de surveillance (JMEC) établie par l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD), qui assure la médiation entre les deux rivaux sud-soudanais.
Vendredi dernier, la JMEC a tenu une réunion à Juba, capitale du Soudan du Sud, mais les rebelles ont omis de se présenter en raison de la poursuite des combats.
L'IGAD avait prévu de tenir une réunion le 23 novembre au Soudan du Sud pour marquer le début de la période de transition dans le plus jeune pays africain, mais la rencontre a été reportée à une date indéfinie.
Les deux parties ont récemment déclaré leur attachement à un cessez-le-feu qui est entré en vigueur à compter du 30 ao?t dernier, conformément à un accord de paix signé en ao?t dernier sous les auspices de l'IGAD.
Le Soudan du Sud est plongé dans la violence en décembre 2013, lorsque des combats ont éclaté entre les troupes loyales au président Salva Kiir et celles dirigées par son ancien adjoint Riek Machar, que le président a limogé.
Le conflit est vite transformé en une guerre tous azimuts, avec la violence prenant une dimension ethnique, opposant la tribu Dinka du président contre le groupe ethnique Nuer de M. Machar.
Les affrontements ont causé des milliers de morts et forcés environ 1,9 million de personnes à fuir leurs maisons jusqu'ici.