Dernière mise à jour à 15h21 le 13/11
Les parties en conflit au Soudan du Sud ont échangé de nouvelles accusations de violation du cessez-le-feu dans le comté de Leer dans l'états d'Unité, ont rapporté jeudi les médias locaux.
"Les forces gouvernementales ont attaqué nos positions dans différentes zones à l'extérieur de la ville de Leer le 8 novembre, faisant au moins 19 morts dont un chef, une femme et une enfant", a rapporté Radio Tamazuj citant le porte-parole des rebelles du Soudan du Sud dans le comté de Leer, James Yoach.
Il a qualifié les événements de "violation des droits de l'homme et de l'accord de cessez-le-feu signé à Addis Abeba entre les deux parties".
Il a également accusé les forces gouvernementales d'avoir br?lé des maisons et pillé des propriétés de citoyens, et d'avoir enlevé des femmes.
Le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer, a de son c?té démenti les accusations de rebelles, déclarant que c'était les rebelles qui avaient attaqué la ville de Leer tenue par les forces gouvernementales.
Les deux parties en conflit au Sud-Soudan se sont mutuellement accusées, de manière répétée, de violation des accords de cessez-le-feu adoptés pour mettre fin aux violences dans cet état nouvellement créé.
Les deux parties ont déclaré récemment leur engagement envers un accord de cessez-le-feu complet entré en vigueur le 30 ao?t dernier, en accord avec l'accord de paix qu'ils ont signé en ao?t sous le parrainage de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD).
Le Sud-Soudan est plongé dans les violences depuis décembre 2013, quand des combats ont éclaté entre les troupes loyales au président Salva Kiir et un groupe dissident dirigé par son ex-adjoint Riek Machar.
Ce conflit a rapidement tourné à la guerre ouverte, et les violences ont pris un caractère ethnique.
Ces affrontements ont tué des milliers de Sud-Soudanais et en ont forcé 1,9 million à fuir leur foyer.