Dernière mise à jour à 14h27 le 09/11
Des avions de guerre, probablement russes, ont mené dimanche des dizaines de frappes aériennes sur la ville antique de Palmyre, dans le centre de la Syrie, tuant une personne et blessant plusieurs autres, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Ces frappes ont ciblé des zones dans l'ancienne ville-oasis qui a été envahie par les djihadistes de l'Etat islamique (IS) en mai dernier, selon l'OSDH, un groupe de surveillance basé au Royaume-Uni qui s'appuie sur un réseau d'informateurs locaux.
Les forces aériennes russes mènent depuis le 30 septembre une campagne aérienne contre l'EI et les forces rebelles en Syrie. Si le régime de Damas considère ces raids comme efficaces, l'Occident accuse Moscou de ne chercher qu'à défendre le régime du président Bachar el-Assad.
La Russie assure pour sa part que son objectif est d'appuyer une solution politique en Syrie. Le 6 octobre dernier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait ainsi déclaré que toutes les actions de son pays en Syrie visaient à un règlement politique de la guerre civile.
L'EI a pris le plein contr?le de Palmyre (Tadmor en arabe) le 20 mai dernier. Depuis, le groupe terroriste a détruit la prison militaire de la ville et plusieurs sépultures islamiques. Les djihadistes ont également pratiqué des exécutions publiques de soldats gouvernementaux et des personnes accusées de travailler pour le régime alaouite.
Leur dernière exécution en date a co?té la vie à Khaled al-Asaad, un archéologue de renom qui avait vécu à Palmyre presque toute sa vie et dédié sa carrière à étudier les sites archéologiques de la région. Les autorités de Damas ont affirmé que les islamistes avaient essayé de faire avouer à Asaad où se trouvait "l'or caché" de Palmyre qui, selon eux, n'existe même pas.
Avec son patrimoine préhistorique, grec, byzantin et islamique, Palmyre abrite les ruines monumentales d'une grande cité qui fut l'un des centres culturels les plus importants du monde antique. L'EI y a notamment détruit l'Arc de triomphe, des temples, des tours funéraires et des colonnes.