Dernière mise à jour à 09h31 le 18/11
Plusieurs secteurs sociaux de l'administration publique béninoise, notamment des enseignements maternels, primaires et secondaires, et celui de la santé, sont paralysés depuis mardi par des grèves des organisations syndicales,a constaté Xinhua, à Cotonou, capitale économique du Bénin
Dans le domaine de l'éducation, le Front d'action des syndicats de l'éducation du Bénin, qui a entamé ce mardi, sa cinquième semaine de grève, exige de l'exécutif béninois, non seulement la signature sans délai des décrets portant statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel , mais aussi la sédentarisation des enseignants vacataires expérimentés
Le Front, demande aussi à l'exécutif béninois, le règlement de tous les problèmes liés au reversement, à la formation et au reclassement des enseignants concernés ; le recrutement massif hors quota d'enseignants qualifiés pour juguler la grave pénurie au primaire (classes sans ma?tres et multigrades sans mobiliers) et au secondaire (classes pléthoriques).
Ainsi, dans les établissements scolaires de la maternelle, du primaire et même du secondaire, de Cotonou, sillonnés ce même jour par le correspondant de Xinhua, en dehors des bureaux des chefs d'établissement qui sont ouverts, les portes des classes sont restées fermer.
Dans les rues et ruelles de la capitale économique béninoise, des écoliers et élèves, abandonnés à eux-mêmes, ont repris les chemins de leurs différentes maisons.
"Nos enseignants sont encore en grèves pour 96 heures. Nous allons devoir rester à la maison durant tout ce temps. Ils nous ont dit que le gouvernement du président Boni Yayi ne veux pas satisfaire à leurs différentes revendications", a confié à Xinhua, Pierre Dossou, un Lycéens béninois.
Mais du c?té de l'exécutif béninois, les négociations du gouvernement avec les organisations syndicales, en vue de l'intervention de la signature des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire et de la formation technique et professionnelle, ont été bloquées à cause de l'incidence financière trop élevé des revendications des enseignants.
"L'application de ces statuts va nous amener à une augmentation de près de 152 milliards de francs Cfa sur la masse salariale de l'Etat. Ce qui fera du Bénin, un des pays au sein de l'UEMOA à avoir un ratio très élevé. A l'heure actuelle, le budget de l'Etat déposé au niveau de l'Assemblée nationale dégage un ratio de 43%. Nous dépassons déjà les normes de 31%", a déclaré, Alassane Soumanou Djimba, ministre d'Etat en charge de l'enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle.
Il a indiqué, que le gouvernement béninois est en train d'envisager des scénarii pouvant permettre au budget national de contenir cette incidence financière sans pour autant dépassé le ratio normale.
Outre le Front d'action des syndicats de l'éducation du Bénin, le Syndicat des travailleurs des ressources humaines en santé (Syntrasesh), a aussi déclenché, ce même mardi, un mouvement de paralysie de 72heures sans service minimum et renouvelable par tacite reconduction.
Ainsi, depuis ce mardi, plusieurs services des h?pitaux publics et centres de santé sont déserts ou simplement fermés.
Dans sa motion, le Syntrasesh exige entre autres, le démarrage sans délai de la formation complémentaire aux agents de santé admis aux concours professionnels depuis un an ; le reclassement des Agents contractuels de l'Etat partis en stage, conformément aux dispositions du décret 2015-373 du 25/06/15 et le paiement des émoluments de la campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées effectuée depuis 2014.