Le système européen de positionnement par satellite Galileo a pu reprendre service jeudi au terme de six jours d'une panne encore inexpliquée.

Basée à Prague, l'agence de l'Union européenne chargée de ce système a précisé que les services initiaux de positionnement et de synchronisation avaient été rétablis, tout en avertissant de possibles "fluctuations" du service. Les services de recherche et de sauvetage n'avaient pas, eux, été affectés.

Elle a précisé qu'une commission d'enquête indépendante allait être formée pour identifier les causes profondes de cette panne inédite. Galileo a simplement évoqué pour l'heure "un dysfonctionnement d'un équipement des centres de contr?le".

Un tel type de dysfonctionnement semble en tout cas plus simple à réparer qu'un problème avec les satellites, pense Robert Wimmer-Schweingruber, professeur à l'Université de Kiel en Allemagne. Dans le même sens, Guglielmo Aglietti, directeur du Centre spatial de l'Université du Surrey au Royaume-Uni, juge que cela ne perturbera pas le déploiement complet de Galileo.

Lancé en 2002, Galileo est devenu opérationnel en décembre 2016 en proposant d'abord un service initial dans le cadre d'une phase pilote. Au cours de celle-ci, ce système doit être utilisé en complément d'autres. Ainsi, lors de cette panne, les utilisateurs ont pu rebasculer sur le GPS américain.

A terme, l'idée est de reposer sur un réseau de 30 satellites d'ici 2020 et de permettre à l'Europe de ne plus être un "vassal économique et industriel" des Etats-Unis, selon l'expression attribuée à l'ancien président fran?ais Jacques Chirac.

Le GPS américain, opérationnel dès 1993, s'appuie sur 24 satellites. Il fournit deux services : l'un à usage militaire pour les seuls Etats-Unis et certains pays alliés, et l'autre, civil, pour le reste du monde.

La planète compte aujourd'hui deux autres systèmes de positionnement par satellite : le Russe GLONASS et le Chinois Beidou.