Dernière mise à jour à 09h08 le 03/02
Photo : Caltech. |
Les drones ont déjà parcouru un long chemin en un court laps de temps. Aujourd'hui, ils peuvent livrer des colis, participer à des opérations de recherche et de sauvetage et même vous couper le doigt si l'un des v?tres arrive par malheur à toucher l'un de leurs rotors. Et puisque nous sommes certainement amenés à vivre et travailler avec des robots volants à l'avenir, les scientifiques cherchent maintenant un moyen meilleur et plus s?r de voler. Un robot volant en forme de chauve-souris pourrait bien fournir la réponse.
Remercions donc les chauves-souris. Non seulement elles sont les seuls mammifères volants de la nature, mais en plus elles surclassent la plupart des autres animaux volants quand il en vient à la mécanique de vol. Leurs descentes en piqué, leurs plongées, leurs virages brusques et leur capacité à utiliser des os et une peau mince pour voler, par opposition aux plumes, ont tellement fasciné les observateurs que les scientifiques étudient la mécanique du vol des chauves-souris depuis des années.
Aujourd'hui, trois chercheurs de l'Université de Caltech, Alireza Ramezani, Soon-Jo Chung, et Seth Hutchinson, ont construit leur propre chauve-souris. C'est un robot autonome appelé Bat Bot (B2) et il se rapproche remarquablement le look et le style d'une vraie chauve-souris de chair et d'os en vol. Leur travail a été publiée cette semaine dans la revue scientifique Sciences Robotics. Si la plupart des robots volants utilisent des ailes et des hélices rigides pour créer de la portance, ces chercheurs ont eux cherché à recréer la structure unique et le volet d'aile complexe de la chauve-souris. Le Bat Bot est un robot entièrement autonome, avec un ordinateur de bord et des capteurs qui l'aident à voler et connaissent sa position et les positions relatives de ses coudes, de ses hanches et les articulations de battement. Mais au lieu d'actionneurs à chaque articulation, l'équipe a utilisé un ensemble réduit d'articulations des ailes, laissant aux minces (56 micromètres) membranes de silicium qui s'étendent sur les ailes et la queue dorsale la responsabilité de contr?ler la déformation de l'aile et le vol.
Le résultat est quelque chose qui, en dépit d'être presque blanc et semi-translucide, ressemble beaucoup à une vraie chauve-souris -surtout quand elle vole. Elle peut même effectuer le mouvement typique de la chauve-souris quand elle plonge nez en avant sur sa proie. Mais résoudre le casse-tête du vol de la chauve-souris n'est pas seulement un exercice divertissant. Les chercheurs soutiennent qu'un robot qui peut voler avec des ailes souples et flexibles et qui peuvent tourner, en plein air, sur un espace pas plus grand qu'une pièce de monnaie, sera plus en sécurité dans un environnement dans lequel les humains et les robots doivent coexister. Il pourra aussi offrir de nouvelles possibilités de recherche et de sauvetage dans des environnements difficiles où les quadrirotors, qui ont tendance à être plus dangereux pour l'homme, pourraient échouer.