L'année 2016 durera un peu plus longtemps. Vous devrez en effet attendre une seconde de plus... pourquoi ? Tout simplement parce que, aussi massive que soit notre planète, la Terre ? freine ? encore à cause des vagues de l'océan. Remarquablement, ce point bleu pale qu'est notre Terre dans l'espace décélère grace à l'action de freinage des marées. En fait, notre planète décélère 2 millisecondes par jour par siècle. L'effet final est que la rotation de la planète ralentit par rapport aux horloges atomiques, qui n'intègrent pas ce genre de subtilités.

Il y a un demi-siècle, les scientifiques du monde entier ont convenu d'arrêter de baser le temps sur l'astronomie. Au lieu de cela, ils ont défini le bloc de construction du temps -la seconde- en se basant sur l'atome de césium. Selon l'Institut national des normes et de la technologie (NIST), la 13e Conférence générale sur les poids et mesures a défini en octobre 1967 la ? seconde ? comme étant la vibration (9 192 631 770 périodes de rayonnement) de l'atome de césium.

Mais comme le monde ralentit d'environ 2 millisecondes par jour, une seconde de plus doit être ajoutée environ tous les 500 jours. Le temps civil doit ainsi être ajusté pour que les horloges atomiques du monde ne diffèrent pas du temps de rotation de la Terre de plus de 0,9 seconde. En fait, en ajoutant une seconde, nous ne faisons pour l'essentiel qu'arrêter nos horloges atomiques pour laisser la Terre rattraper cet écart de temps.

Pour synchroniser le monde, car le temps est essentiel et nous concerne tous, surtout dans notre ère hautement informatisée, les chronométreurs ajouteront donc une seconde aux horloges le 31 décembre. Sous le concept de temps universel coordonné (UTC), un deuxième saut de seconde sera ainsi ajouté à 23 heures, 59 minutes et 60 secondes. Depuis 1972, lorsque le premier saut de seconde supplémentaire a eu lieu, 26 tics ont déjà été ajoutés. Le dernier remonte au 30 juin 2015.