Twitter aurait estimé mardi qu'il compte environ 10 millions d'utilisateurs actifs en Chine, chiffre qui, selon les analystes, montre que la nécessité d'utiliser des réseaux privés virtuels (VPN) pour se connecter aux médias sociaux à l'étranger n'est pas réellement un obstacle, en particulier pour les jeunes utilisateurs.

Techcrunch.com, site de technologie américain, a rapporté mardi que Twitter estime qu'il a 10 millions d'utilisateurs actifs en Chine, bien que la société n'est pas complètement confiante envers ce chiffre du fait qu'"un utilisateur basé en Chine accédant à Twitter via un VPN sera affiché comme se trouvant aux états-Unis, au Royaume-Uni, à Singapour ou n'importe quel endroit sur lequel leur VPN est réglé".

Les fans chinois de Twitter ne peuvent accéder à Twitter que par des réseaux VPN, depuis que la plate-forme de médias sociaux a été officiellement bloquée en Chine en 2009. Selon techcrunch.com, les estimations précédentes avaient fixé le nombre d'utilisateurs de Twitter en Chine à pas moins de 35,5 millions d'utilisateurs.

Shen Yang, professeur à l'école de journalisme et de communication à l'Université Tsinghua, a pour sa part déclaré au Global Times que cette statistique montre que l'utilisation d'un VPN pour s'affranchir du pare-feu n'est pas difficile pour la jeune génération, citant comme exemple les Continentaux qui ont inondé Facebook pour critiquer le leader du parti d'opposition de Taiwan en novembre.

Des messages assez belliqueux provenant prétendument d'utilisateurs d'Internet de la partie continentale de Chine ont inondé le compte Facebook de la dirigeante de Taiwan Tsai Ing-wen en novembre.

Selon Shen Yang, de plus en plus de Chinois sont désireux d'interagir avec les gens du reste du monde. En juin, plusieurs universitaires ont appelé la Chine à assouplir son contr?le informatique des sites universitaires, disant qu'une supervision stricte est préjudiciable à leur recherche.

Il a cependant averti que la Chine doit faire preuve de prudence si elle décide d'autoriser les services de médias sociaux étrangers d'entrer dans le pays.