Dernière mise à jour à 15h42 le 08/06
Une découverte vient de confirmer les hypothèses des archéologues de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). Ces derniers ont annoncé avoir mis au jour les vestiges d'un massacre vieux de plus de 6000 ans, à Achenheim en Alsace, selon le site de l'Institut. D'après eux, cela pourrait être ?l'expression d'une fureur guerrière ritualisée?.
Les archéologues ont découvert plus de 300 silos, des fosses couvertes qui servaient surtout à entreposer les céréales. A l'intérieur d'une d'elles, six cadavres d'hommes dont cinq adultes et un adolescent ont été trouvés. ?Leurs positions nous laissent supposer qu'ils ont été abandonnés dans la fosse, sans autre ménagement. Tous présentent de nombreuses fractures aux jambes, mains, pieds, c?tes, clavicules, crane et mandibule?, précisent les chercheurs. En plus de ces squelettes, la trouvaille d'autres ossements séparés de leurs corps, dont des membres supérieurs et des mains, atteste ?la présence de quatre autre individus?, disent-ils.
Une violence ritualisée
Selon Philippe Lefranc, spécialiste à l'Inrap, ces hommes vivant pendant le Néolithique, une période de la Préhistoire marquée par la sédentarisation, ?ont été très sévèrement suppliciés et ont re?u des coups violents, sans doute assénés à la hache de pierre?. Les chercheurs se demandent pourquoi ces hommes ont été victimes d'une telle fureur ? Ils estiment que ces membres démantelés étaient des ?trophées guerriers?, comme ceux qui ont été découverts en 2012 à Bergheim, au nord de Strasbourg.
?Pourquoi ces mises à mort, cet acharnement sur des cadavres et ces mutilations, si ce n'est l'expression d'une fureur guerrière ritualisée ??, justifie l'archéologue fran?ais.
(Source : Paris Match)