Dernière mise à jour à 16h21 le 31/01
Li Lanjuan, membre de l'Académie chinoise d'ingénierie et expert de la Commission nationale de la santé, a répondu à des questions sur la nouvelle épidémie de coronavirus lors d'une interview accordée à la télévision centrale de Chine le 29 janvier. Voici des extraits de l'interview :
- le nombre de cas confirmés de pneumonie à nouveau coronavirus avait atteint 5 794 à la fin de la journée du 28 janvier, dépassant le nombre de cas confirmés de SRAS en 2003. Certains disent que cela signifie que cette épidémie est pire que le SRAS, qu'en pensez-vous ?
Nous ne pouvons pas dire les choses ainsi. Le SRAS a commencé en décembre 2002 et est apparu à Guangzhou en janvier et février 2003. A cette époque, il s'était en fait déjà propagé à l'ensemble du pays avant d'arriver finalement à Beijing et de provoquer une épidémie relativement importante dans la capitale. Notre capacité à tester la maladie à cette époque était plus faible qu'aujourd'hui.
Aujourd'hui, nous avons de très bons équipements de test et réactifs. Dès qu'un malade a été découvert, nous avons pu développer rapidement le réactif de test, et l'équipement dans toutes les communautés et les grands h?pitaux a été considérablement amélioré. Par conséquent, les personnes infectées peuvent être trouvées et mises en quarantaine le plus t?t possible, et les données sont plus proches de la réalité.
Pendant l'épidémie de SRAS, nos capacités techniques n'étaient pas suffisamment élevées, nous ne pouvons donc pas comparer les deux flambées de cette fa?on. Notre niveau actuel de prévention et de contr?le est très élevé.
- y aura-t-il des anticorps après la guérison de la pneumonie causée par le nouveau coronavirus ? Les personnes qui sont guéries infecteront-elles les autres ?
Les patients qui se remettent d'une pneumonie causée par le nouveau coronavirus produiront une sorte d'anticorps. Pendant l'épidémie de SRAS, nous avons également utilisé le plasma de personnes guéries pour traiter des patients infectés. Le plasma des personnes guéries contient des anticorps, et c'est pourquoi, de manière générale, ils ne seront plus infectés.
- jeudi à Hangzhou, il y a eu un cas confirmé qui, pour la première fois, ne présentait aucun sympt?me ainsi que le premier cas confirmé sans source claire d'infection. Qu'est-ce que ?a veut dire ? Quelles difficultés cela ajoute-t-il au travail de prévention ?
Cela augmente pour nous la difficulté de contr?ler la source de l'infection. Tout le monde sait que la chose la plus importante pour contr?ler l'épidémie est de contr?ler la source de l'infection, et pour contr?ler la source de l'infection, vous avez besoin de trouver ladite source de l'infection. Si l'infection est cachée, il sera très difficile de la trouver, et il sera très dangereux si elle est transmise secrètement à autrui.
C'est pourquoi nous préconisons maintenant l'application des technologies de l'information des mégadonnées pour analyser la corrélation entre le flux de personnes et la situation de transmission. J'ai proposé d'utiliser les mégadonnées le 20 janvier au gouvernement.
Nos partenaires de travail dans la province du Zhejiang ont dressé une carte des flux de population en Chine, et notamment le marché aux fruits de mer à Wuhan (qui est soup?onné d'être la source de l'épidémie) et la source d'infection dans chaque province. L'utilisation des mégadonnées aide également à trouver ceux qui n'ont eu aucun historique de contacts avec les personnes infectées, nous encourageons donc pleinement l'application des méthodes de mégadonnées.