Dernière mise à jour à 16h20 le 23/09
Une section de la Grande Muraille située dans le Comté de Suizhong, dans la Province du Liaoning, a été restaurée avec ce que des responsables ont dit être du sable. Mais les critiques de ces travaux soutiennent que c'était du ciment. [Zhang Shiyao / Pour le China Daily] |
La rénovation d'un tron?on de la Grande Muraille vieux de 700 ans, situé dans le Comté de Suizhong, dans le Sud-ouest de la Province du Liaoning, a déclenché un tollé public, mais aussi des contr?les, certains alléguant par ailleurs un travail médiocre.
La section de Xiaohekou est peu connue, mais elle jouit d'une certaine réputation parmi les randonneurs, pour qui c'est la plus belle partie originale de la Grande Muraille. C'est un vestige culturel national protégé, dont la restauration a eu lieu en 2014 et a attiré l'attention du public après que quelqu'un en ait récemment posté des photos en ligne.
Sur les photos, le mur semble avoir été recouvert d'un matériau lisse et blanc. Les autorités locales disent que c'est un sol sablonneux.
Mais les internautes pensent quant à eux qu'il s'agit de ciment, qui semble avoir détruit sa beauté d'origine et son statut de vestige culturel.
Selon un article publié mercredi par le journal Beijing News, Liu Fusheng, un résident local qui dit monter sur la section de Xiaohekou chaque jour, les ouvriers de la construction ont utilisé un ciment mélangé avec de la poussière blanche et un sol sablonneux pour aplanir le chemin de ronde et lui donner une surface lisse.
De leur c?té, les autorités locales disent que ce genre de spéculation est inexact.
Le Bureau de protection des vestiges culturels du Comté de Suizhong a ainsi déclaré que la réparation était un projet d'urgence parce que la section risquait de s'effondrer sous les pluies battantes, ajoutant que le matériau utilisé était un sol sablonneux, et pas du ciment.
Le Département culturel provincial Liaoning a pour sa part souligné que la section était en grand danger d'être détruite par une catastrophe naturelle, comme une inondation, si bien qu'un projet urgent a été entrepris pour mettre une sorte de couvercle de protection sur les zones gravement endommagées.
Selon le Département, les travaux de restauration s'étendent sur huit kilomètres.
Certaines sections, a-t-il précisé, ont été réparées, tandis que d'autres ont été renforcées. Dans la section représentée sur Internet, qui fait environ 2 km de long, seuls quelques travaux de protection ont été réalisés, a-t-il ajouté.
? Il n'y a pas de mur restant dans cette section, seulement des fondations en pierre, qui sont gravement endommagées. La suggestion des experts était de remettre les pierres d'origine en place et de déposer un couvercle très mince dessus pour assurer une protection contre la poussière et l'eau ?, a dit Yang Shitao, porte-parole du Département.
Selon le Beijing News, qui a rapporté les paroles de Dong Yaohui, vice-directeur de la China Great Wall Society, l'une des raisons de la controverse est qu'il n'y a pas de normes générales pour les restaurations de la muraille. Il a en conséquence suggéré que toute réparation respecte l'etat courant de la muraille.
Selon la société, les dommages naturels et humains subis par la Grande Muraille au cours des 2000 dernières années l'ont mise en péril. Par exemple, la section de la dynastie Ming, construite entre 1368 et 1644 -la partie de la Grande Muraille la plus récente- ne compte que 513,5 km de sa structure intacte, soit 8% de sa pleine longueur, qui est de 6 259,6 km.