Dernière mise à jour à 09h14 le 08/02
L'inflation dans la zone euro devrait rester élevée plus longtemps que prévu, mais diminuera tout de même un peu cette année, a déclaré lundi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.
"Par rapport à nos attentes de décembre, les risques d'inflation sont orientés à la hausse, en particulier à court terme", a déclaré Mme Lagarde devant la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
Elle a souligné que les données récentes confirmaient un ralentissement de la dynamique de croissance, notamment en raison de la propagation du variant Omicron. Les mesures imposées pour faire face à Omicron ont freiné toutes les activités, en particulier dans le domaine des voyages, du tourisme, de l'h?tellerie et des loisirs.
La croissance trimestrielle dans la zone euro a ralenti à 0,3 % au dernier trimestre 2021, mais a tout de même permis au produit intérieur brut (PIB) de retrouver son niveau d'avant la pandémie.
La flambée épidémique actuelle et les restrictions connexes devraient continuer à avoir un impact négatif sur la croissance au début de l'année 2022, a déclaré Mme Lagarde, ajoutant que les goulots d'étranglement dans les cha?nes d'approvisionnement et les co?ts élevés de l'énergie devraient également freiner l'activité économique à court terme.
"Les prix de l'énergie continuent d'être la principale raison du taux d'inflation élevé. Leur impact direct a représenté plus de la moitié de l'inflation globale en janvier, et les co?ts de l'énergie font également grimper les prix dans de nombreux secteurs. Les prix des denrées alimentaires ont également augmenté en raison de variations saisonnières, des co?ts de transport élevés et du prix plus élevé des engrais", a-t-elle déclaré.
Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne en charge d'une économie au service des personnes, a également déclaré que la flambée des prix de l'énergie était préoccupante, mentionnant notamment son impact sur les ménages les plus vulnérables et sur les petites et moyennes entreprises (PME).