Dernière mise à jour à 08h28 le 26/04
Le principal négociateur iranien dans les pourparlers organisés à Vienne en vue de relancer l'accord sur le nucléaire iranien a déclaré dimanche que son pays refuserait de participer à des "négociations d'attrition", a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.
"La durée exacte des pourparlers ne peut pas être prévue à l'avance. Nous ne permettrons pas que les négociations se transforment en pourparlers d'attrition. Si nous estimons que les autres parties ne sont pas sérieuses, ou essaient juste de de gagner du temps ou d'introduire de nouvelles questions dans les discussions, nous abandonnerons les négociations", a indiqué Abbas Araghchi, qui dirige l'équipe de négociation iranienne dans les pourparlers en cours à Vienne avec les représentants du Royaume-Uni, de la Chine, de la France, de la Russie et de l'Allemagne.
"En même temps, nous ne sommes pas pressés, car les négociations touchent à des problèmes graves, qui doivent être examinés et discutés", a-t-il déclaré.
M. Araghchi, qui est également vice-ministre des Affaires étrangères d'Iran, a tenu ces propos après une réunion avec la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien.
Il a en cela fait écho aux propos du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a déclaré à propos des pourparlers sur le nucléaire que l'Iran recommencerait à observer l'accord sur le nucléaire de 2015 - officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA) - uniquement après que les Etats-Unis auront levé leurs sanctions à son encontre.
Le haut diplomate iranien a de nouveau rejeté le "plan étape par étape abandonné depuis longtemps" qui visait à relancer l'accord sur le nucléaire.
En vertu de l'accord sur le nucléaire de 2015, l'Iran a accepté de renoncer à une partie de son programme nucléaire en échange de la levée de certaines sanctions économiques.
L'Iran a progressivement cessé de mettre en ?uvre une partie des engagements contractés dans le cadre du JCPOA à partir de mai 2019, un an après que le gouvernement de l'ancien président américain Donald Trump s'est retiré unilatéralement de l'accord et a réimposé des sanctions contre l'Iran.