Dernière mise à jour à 09h16 le 09/04
Les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires sont profondément préoccupés par les allégations de décapitations et les informations non vérifiées faisant état de l'utilisation d'enfants soldats au Mozambique, a déclaré jeudi Stéphane Dujarric, porte-parole en chef du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Selon M. Dujarric, les allégations contenues dans les rapports de violations contre des civils par des groupes armés non étatiques et d'affrontements dans le district de Palma, dans la province de Cabo Delgado, indiquent qu'elles se sont produites depuis le 24 mars.
"Il est extrêmement difficile de vérifier les informations sur ces incidents en ce moment pour nous, mais nous sommes inquiets au sujet de la situation des civils qui ont fui les violences et de ceux qui restent à Palma", a dit M. Dujarric aux journalistes lors d'un point de presse régulier. "Près de 12.800 personnes - 43% de ces 12.800 personnes étant des enfants - sont arrivées dans les districts de Nangade, Mueda, Montepuez et Pemba", a-t-il précisé.
Beaucoup d'autres seraient sur les routes en quête de sécurité et d'assistance, tandis que des personnes déplacées se seraient cachées de la vue des assaillants en se réfugiant dans la brousse après avoir fui Palma à partir du 24 mars.
Les partenaires humanitaires de l'organisation mondiale au Mozambique aident les personnes déplacées et intensifient la réponse humanitaire au Cabo Delgado.
Plus de 500.000 personnes dans la province ont re?u une aide humanitaire cette année, a encore indiqué le porte-parole. "Les Nations Unies appellent toutes les parties au conflit dans le Cabo Delgado à protéger les civils", a-t-il souligné.