Dernière mise à jour à 10h10 le 11/03
Le gouvernement japonais a approuvé mardi un projet de loi spécial destiné à renforcer la lutte contre l'épidémie de nouveau coronavirus et à permettre au Premier ministre Shinzo Abe de décréter si nécessaire l'état d'urgence au cas où le nombre d'infections viendrait à augmenter.
Ce texte, prévu pour être valable jusqu'à février 2022, amende une loi de 2013 sur la lutte contre de nouvelles maladies infectieuses afin de l'adapter au phénomène du COVID-19. Ce dernier a été officiellement classé le mois dernier comme maladie infectieuse.
Le projet de loi devrait passer jeudi devant la Chambre des représentants, chambre basse de la Diète, et le lendemain à la Chambre des conseillers. La coalition menée par le Parti libéral-démocrate (PLD) de M. Abe est majoritaire dans les deux hémicycles.
Le texte amendé permettra au gouvernement de disposer de pouvoirs étendus une fois que l'état d'urgence aura été décrété dans telle ou telle région du pays.
Les autorités régionales pourront demander aux gens de rester chez eux, de fermer des écoles et de restreindre l'accès aux batiments accueillant du public ou d'annuler des événements publics de grande taille.
Elles pourront également exiger que leur soient vendues des biens ou produits jugés essentiels dans la lutte contre le COVID-19, voire les réquisitionner, tout comme des terrains ou des biens privés jugés nécessaires à l'administration de soins de santé.