Dernière mise à jour à 09h24 le 17/04
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est préoccupée par le sort des réfugiés et migrants piégés dans des centres de détention à Tripoli, en Libye, où les hostilités font rage, a déclaré mardi un porte-parole de cette agence onusienne à Genève.
"Actuellement, environ 3.600 migrants sont encore dans des centres de détention à Tripoli", a déploré Jo?l Millman, porte-parole de l'OIM. Parmi ces migrants qui font partie des populations les plus vulnérables, l'OIM s'inquiète de la situation des "890 migrants du centre de détention Qasr Ben Ghashir situé à proximité immédiate d'un conflit armé".
C'est dans ce contexte de conflit armé qui perdure à Tripoli et de conditions difficiles sur le terrain que l'agence onusienne continue de fournir une aide aux migrants bloqués en Libye et qui souhaitent rentrer chez eux, a souligné le porte-parole.
Au total, l'OIM a aidé 324 migrants bloqués en Libye au retour humanitaire volontaire depuis le 4 avril, date du lancement d'une campagne militaire de l'armée basée dans l'est du pays, pour conquérir Tripoli face aux forces du gouvernement soutenu par l'ONU.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les combats ont fait plus de 18.000 déplacés. Au moins 174 personnes ont été tuées et 756 blessées, dont des civils, selon un nouveau bilan de l'agence onusienne.
L'OMS a averti que les hostilités entravent le mouvement des fournitures médicales du port de Tripoli vers les h?pitaux de la région de Tripoli, tout en exhortant toutes les parties à faire preuve de retenue afin d'éviter des dommages collatéraux aux civils, aux h?pitaux, aux ambulances et aux personnels de santé.