Dernière mise à jour à 09h21 le 28/02
Le président fran?ais Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont affiché, mercredi lors d'une conférence de presse conjointe à Paris, leur unité au sujet de la question du Brexit, au lendemain de l'annonce de la Première ministre britannique Theresa May d'un éventuel report du départ du Royaume-Uni de l'UE prévu le 29 mars.
"L'accord de retrait ne peut être renégocié", a déclaré devant la presse le président fran?ais, à l'Elysée, aux c?tés de la chancelière allemande qu'il a re?ue à l'Elysée.
"Si les Britanniques ont besoin de davantage de temps, nous pourrons examiner une demande d'extension", a-t-il ajouté, en précisant: "Si elle est justifiée".
Le moment est "venu pour les Britanniques de faire des choix", a insisté M. Macron, assuré du soutien de Mme Merkel.
Mardi, lors d'un discours devant la Chambre des Communes, Mme May a pour la première fois ouvertement envisagé le report du Brexit prévu pour le 29 mars à la fin juin.
Au-delà de leur unité affichée sur le Brexit, M. Macron et Mme Merkel, tous deux fragilisés dans leur pays respectif, doivent faire à de nombreux sujets de désaccords qui divisent Paris et Berlin.
La chancelière allemande a d'ailleurs souligné devant les journalistes les nécessaires "compromis" à trouver.
Lors de leur déjeuner de travail, les deux leaders européens ont évoqué "les principaux sujets à l'ordre du jour du Conseil européen de mars (politique industrielle européenne, renforcement de la zone euro, lutte contre la désinformation), le Brexit, les relations transatlantiques et la situation internationale, ainsi que la relation de défense entre la France et l'Allemagne", a précisé l'Elysée.
La mise en oeuvre du traité de coopération et d'intégration franco-allemand signé en janvier à Aix-la-Chapelle était également au menu.
Alors que se profilent les élections européennes de mai, le président fran?ais doit s'exprimer entre la fin du moins de février et le début du mois de mars sur l'Europe. Un discours d'autant plus attendu que pèsent sur le scrutin de multiples inconnues et que l'Union européenne, plus que jamais, cristallise les oppositions, notamment dans les rangs du mouvement des "gilets jaunes".