Dernière mise à jour à 08h50 le 23/11
La Turquie souhaite une pleine adhésion à l'Union européenne (UE) mais elle est confrontée à "des obstacles politiques", a estimé jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Il a tenu ces propos à l'occasion d'une rencontre à Ankara avec des hauts responsables européens, dont la haute représentante pour la diplomatie européenne Federica Mogherini, et le commissaire à la politique de voisinage de l'UE, Johannes Hahn.
S'exprimant lors d'une conférence de presse commune à l'issue de cette réunion, M. Cavusoglu a indiqué que faire des déclarations en excluant la Turquie du processus d'adhésion de l'UE est "inutile", a rapporté l'agence Anadolu.
M. Cavusoglu a souligné que les obstacles politiques dressés par le bloc freinaient non seulement la Turquie mais aussi la croissance, la prospérité et la stabilité politique de l'UE.
A cette occasion, Mme Mogherini a déclaré que l'UE saluait la décision de la Turquie de travailler à intensifier ses relations avec l'UE, ajoutant que la Turquie est un partenaire stratégique de grande importance pour le bloc.
Elle a par ailleurs exprimé ses "vives préoccupations" concernant la mise en détention la semaine dernière de plusieurs universitaires et militants éminents en Turquie.
Mme Mogherini a appelé Ankara à libérer l'ex-dirigeant du parti pro-kurde de Turquie, Selahattin Demirtas.
Les négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE ont gagné en dynamique et l'attitude constructive de la Turquie pour adhérer à ce bloc est importante dans ces discussions, a dit le commissaire Hahn.
Cependant, le ministre turc des Affaires étrangères a rejeté l'appel de Mme Mogherini, le qualifiant de "vide de sens".
"Nous attendons un soutien plus concret des états membres de l'UE dans nos efforts de lutte contre le terrorisme", a souligné M. Cavusoglu.
La Turquie est candidate à l'adhésion à l'UE depuis 1997, toutefois les pourparlers d'adhésion avec le bloc, débutés en 2005, sont dans une impasse.