Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré jeudi que si les signataires de l'accord international sur le nucléaire iranien autres que les Etats-Unis n'étaient pas en mesure de garantir les intérêts économiques de l'Iran dans le cadre de cet accord, l'Iran serait obligé d'envisager "d'autres options" plus avantageuses pour lui.

"Un des objectifs de l'accord sur le nucléaire était de normaliser les relations économiques et commerciales de l'Iran avec ses partenaires mondiaux. Cet objectif est cependant confronté à de nombreux obstacles depuis que le gouvernement du président américain Donald Trump a décidé de bloquer les autres pays" en les empêchant notamment de coopérer avec l'Iran, a indiqué à Rome, la capitale italienne, M. Zarif, cité par l'agence de presse officielle IRNA.

"Si les Américains ne veulent pas ou ne peuvent pas profiter des opportunités économiques et commerciales offertes par l'Iran, ils n'ont pas pour autant le droit de créer des barrières commerciales illégales pour les autres entreprises internationales disposées à commercer avec l'Iran", a-t-il ajouté.

Le ministre iranien n'a cependant pas donné plus de précision sur la nature des "options" que l'Iran pourrait être amené à envisager.

Depuis que les Etats-Unis se sont retirés de l'accord sur le nucléaire en mai, et ont remis en vigueur des sanctions unilatérales contre l'Iran au cours des derniers mois, les cinq autres puissances ayant signé l'accord se sont tant bien que mal efforcées de maintenir le traité à flot.

Un ensemble de mesures destinées à permettre aux entreprises européennes de contourner les sanctions américaines devraient notamment être mises en place par l'Union européenne au cours des prochains mois, selon la presse occidentale.