Dernière mise à jour à 16h19 le 25/10
La situation financière de l'ONU reste précaire en raison du manque croissant de liquidités de son budget ordinaire, selon un rapport du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, publié mercredi.
M. Guterres a écrit le 25 juillet à tous les Etats membres de l'ONU pour les alerter de la situation financière préoccupante de l'organisation internationale.
Dans son dernier rapport, M. Guterres a indiqué que le déficit du budget ordinaire de l'ONU avait atteint les 365 millions de dollars américains à la date du 30 septembre 2018, contre 139 millions de dollars le 30 juin.
"La situation du budget ordinaire en termes de liquidités reste précaire, avec un déficit de plus en plus important, qui appara?t de plus en plus t?t dans l'année", indique ce rapport adressé à l'Assemblée générale.
Le déficit du budget ordinaire a d? être partiellement couvert par des prélèvements sur les comptes des opérations de maintien de la paix cl?turées de l'ONU, selon le rapport.
Jusqu'au 30 septembre, 141 Etats membres ont versé l'intégralité de leur contribution budgétaire à l'ONU, soit sept de plus que l'an dernier à la même date.
Dans son rapport, le secrétaire général a remercié les Etats membres ayant pleinement honoré leurs obligations vis-à-vis du budget ordinaire, et a appelé les autres membres à suivre leur exemple.
La santé financière des Nations Unies ne peut être garantie que si les Etats membres remplissent leurs obligations financières de manière complète et ponctuelle. Un flux de liquidités stable et régulier est essentiel pour permettre à l'organisation de mener à bien son mandat, indique le rapport.
Le budget ordinaire biennal de l'ONU pour l'année en cours et l'an prochain est d'environ 5,4 milliards de dollars. Les Etats-Unis en sont le principal contributeur, suivis par le Japon, la Chine, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Ces six pays supportent à eux seuls plus de la moitié du budget ordinaire de l'ONU.
L'organisation internationale dispose par ailleurs d'un budget de maintien de la paix séparé, encore plus important que son budget ordinaire, et dont les Etats-Unis sont également le principal contributeur.