Dernière mise à jour à 16h19 le 25/10
L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, a qualifié mercredi de "franches et intenses" ses discussions avec le ministre syrien des Affaires étrangères sur la formation du comité constitutionnel syrien.
"Nous avons eu une longue réunion avec le ministre des Affaires étrangères, Walid al-Muallem. Au cours de cet entretien, nous avons eu un échange d'opinions franc et intense concernant le comité constitutionnel et le processus politique en général", a déclaré M. de Mistura aux journalistes à l'issue de cette réunion.
Toutefois, il n'a pas donné plus de détail sur l'issue de ces discussions avec M. Al-Muallem.
Plus t?t dans la journée, M. Al-Muallem a indiqué que la constitution syrienne était une question souveraine qui devrait être décidée sans ingérence étrangère.
Le gouvernement syrien a réglé de manière positive le processus de formation d'un comité constitutionnel pour discuter de la constitution, a-t-il ajouté.
Ce comité constitutionnel devrait comprendre 150 membres, répartis également en trois groupes, dont les membres seront nommés respectivement par le gouvernement, par l'opposition et par M. de Mistura lui-même.
Dans ses propos récents avant sa visite à Damas, M. d Mistura a indiqué que des objections subsistaient, principalement de la part du gouvernement, sur cette troisième liste que l'ONU est chargée d'établir en incluant des représentants de la société civile, des dirigeants tribaux et religieux, des experts et des femmes.
Le diplomate semble vouloir apaiser les craintes de Damas à l'égard de cette troisième liste.
L'envoyé de l'ONU, agé de 71 ans, a annoncé qu'il démissionnerait en fin novembre "pour des raisons purement personnelles", et son successeur n'a pas été nommé jusqu'à présent. Il a exprimé son espoir d'être "en mesure" de convoquer ce comité constitutionnel en novembre.
La partie russe semble également soutenir la formation du comité constitutionnel, dans le cadre d'un plan de rédiger le projet de nouvelle Constitution syrienne qui est en discussion depuis janvier.
Toutefois, ce processus a été freiné depuis par des désaccords sur la formation du comité pour rédiger la charte.
Le président syrien Bachar Al-Assad a rencontré le 19 octobre le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergue? Vershinin, en visite pour discuter du processus politique en Syrie.