Dernière mise à jour à 08h17 le 19/10
Les retraités fran?ais sont une nouvelle fois descendus dans la rue jeudi, à Paris, et en province, pour protester contre les choix budgétaires du gouvernement. Ils dénoncent la hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) cette année, et le quasi gel des pensions l'an prochain qui impactent leur pouvoir d'achat.
Les neuf syndicats et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA), à l'initiative des manifestations de septembre 2017, mars et juin 2018, avaient appelé à la "mobilisation générale".
Jeudi, des rassemblements étaient annoncés dans plus d'une cinquantaine de villes pour protester contre les choix budgétaires du gouvernement qui n'a pas caché qu'il demandait des "efforts" aux retraités.
Près de 15.000 personnes ont défilé à Paris selon les organisateurs, qui se sont déclarés satisfaits de la mobilisation.
Les chiffres de la participation dans les autres villes n'étaient pas encore connus jeudi soir.
Les manifestants réclament l'annulation de la hausse de la CSG (contribution sociale généralisée), entrée en vigueur en janvier et non compensée pour environ 60% des 16 millions de retraités, qui financent ainsi les baisses de cotisations pour les salariés.
Tous les syndicats dénoncent la sous-revalorisation des retraites de base, qui n'augmenteront que de 0,3% l'an prochain, quand la hausse des prix devrait atteindre 1,3%. Une mesure destinée à économiser 2,8 milliards d'euros et à présenter un budget de la Sécurité sociale en excédent pour la première fois depuis 2001.
A l'issue de la manifestation du 15 mars dernier, le Premier ministre édouard Philippe a promis une "correction" pour "350.000 foyers". Mais, y compris dans les rangs de la majorité, cette mesure n'est pas jugée assez satisfaisante et n'apaise pas la colère des retraités.
"Trop, c'est trop", écrit l'Union nationale interprofessionnelle des retraités et retraitées solidaires (Unirs) dans un communiqué.
Six autres associations de retraités ont rejoint jeudi la mobilisation, ont précisé les syndicats, dont certaines provenant des milieux policiers ou de l'agriculture.