Dernière mise à jour à 08h16 le 19/10
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est préoccupé de l'évolution rapide de la situation humanitaire dans la région du Kasa?, en République démocratique du Congo (RDC).
Le HCR redoute que les retours massifs de réfugiés congolais de l'Angola, observés au cours des deux dernières semaines, puissent déboucher sur une crise humanitaire.
D'après certaines estimations rapportées par le HCR, près de 200.000 Congolais auraient traversé la frontière avec le Kasa? ces derniers jours.
"Les autorités congolaises estiment que ses ressortissants sont arrivés dans la seule province du Kasa?, et que le nombre d'arrivées dans la province voisine du Kasa? Central est supérieur", a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d'un point de presse à Genève.
Selon lui, ces dizaines de milliers de Congolais ont été refoulés à la suite d'un ordre d'expulsion des autorités angolaises visant les migrants.
Des opérations de police visant les migrants en situation illégale sont menées ces dernières semaines en Angola, notamment dans la province angolaise de Lunda-Norte. Le HCR précise que les Congolais travaillaient dans le secteur minier informel, au nord-est de l'Angola.
Selon le porte-parole du HCR, différents postes frontaliers sont utilisés par ces Congolais. Avec des arrivées quotidiennes de plus en plus nombreuses, des milliers de personnes seraient bloquées à la frontière et à proximité, avec des moyens limités pour se rendre à leur lieu d'origine.
Face au risque d'une nouvelle crise humanitaire au Kasa?, le HCR appelle Luanda et Kinshasa à travailler ensemble "pour assurer un mouvement de population s?r et ordonné". "Sans cette coopération, les retours pourraient facilement créer une crise humanitaire dans la région déjà fragile du Kasa?", met en garde le HCR qui rappelle aussi que "les expulsions massives sont contraires aux obligations découlant de la Charte africaine".
En attendant, les équipes du HCR travaillent actuellement avec d'autres démembrements des Nations Unies et d'autres partenaires de la région pour évaluer les besoins humanitaires et s'efforcer de prendre en charge les personnes les plus à risque, y compris les enfants non accompagnés.