Dernière mise à jour à 08h31 le 16/08
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est félicité mercredi de la décision prise mardi par le gouvernement maltais d'autoriser le débarquement des 141 demandeurs d'asile et migrants secourus en Méditerranée centrale à bord de l'Aquarius, un bateau affrété par une ONG.
"Le HCR se félicite de la fin de l'impasse concernant l'Aquarius et du fait que 141 enfants, femmes et hommes ne sont plus bloqués en mer", a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans un communiqué.
Le HCR a également félicité les pays européens qui ont offert des lieux de relocalisation après le débarquement de ces passagers secourus, ce qui démontre les avantages d'une approche collaborative.
Néanmoins, le HCR a souligné que la situation de l'Aquarius a de nouveau mis en évidence la nécessité d'un arrangement au niveau régional pour les pays méditerranéens, qui apporte clarté et prévisibilité sur les ports où les bateaux transportant des passagers secourus peuvent accoster.
"Il est faux, dangereux et immoral de continuer à faire errer des navires de sauvetage en Méditerranée, alors que les gouvernements se font concurrence pour se décharger de leurs responsabilités", a martelé M. Grandi, précisant que "ce n'est qu'avec des ports s?rs clairement identifiables que les capitaines se sentiront en confiance lorsqu'ils répondent aux appels de détresse et qu'ils pourront débarquer rapidement les passagers et ne deviendront pas l'objet de longues négociations".
Selon les statistiques du HCR, bien que le nombre de personnes traversant la Méditerranée soit aujourd'hui bien plus faible que ces dernières années, le nombre de personnes qui périssent ou disparaissent demeure élevé. Cette année, plus de 1 500 personnes ont déjà trouvé la mort par noyade ou sont portées disparues en Méditerranée. Sur l'itinéraire de la Méditerranée centrale tout particulièrement, le taux de pertes de vies humaines a triplé et s'élève aujourd'hui à un décès pour 17 personnes qui tentent de traverser, contre un sur 43 durant la même période en 2017.