Dernière mise à jour à 08h40 le 09/08
L'ex-Premier ministre malaisien, Najib Razak, a été visé mercredi par trois chefs d'inculpation liés au blanchiment d'argent et au financement antiterroriste, ainsi que plusieurs chefs d'abus de confiance et d'accusations de corruption qui avaient été notifiées début juillet.
M. Najib, 65 ans, est apparu au palais de justice de Kuala Lumpur vers 9h00 heure locale pour une audience préliminaire avant procès.
Après que le ministère public a lu la liste des nouvelles accusations devant la cour, il a plaidé non coupable et a réclamé la tenue de son procès.
La commission anti-corruption de la Malaisie avait précisé auparavant que toutes les accusations étaient liées à un virement de 42 millions de ringgits (10,3 millions de dollars) sur le compte bancaire personnel de M. Najib par SRC International, une ancienne filiale du fonds souverain 1MDB.
A l'audience, le ministère public a déclaré que ces 42 millions de ringgits, versés en trois tranches sur le compte bancaire de M. Najib, provenaient d'activités illégales.
Chacune des trois accusations de blanchiment d'argent est sanctionnée d'une peine allant jusqu'à 15 ans de prison et d'une amende pouvant aller jusqu'à cinq fois les sommes ind?ment acquises.
Le juge a reporté à vendredi sa décision sur la date du procès. Il a ajouté qu'il se prononcera également l'ordonnance d'obligation de silence, qui a été émise auparavant pour empêcher le public de commenter cette affaire de manière partiale.
M. Najib a créé 1MDB en 2009 pour stimuler le développement économique de la Malaisie. Mais certains reportages ont révélé plus tard que des milliards de dollars avaient été détournés. M. Najib fait l'objet d'une enquête sur 1MDB depuis sa défaite aux élections générales de mai dernier. Il a toujours nié toute malversation.
Après le scrutin, le nouveau Premier ministre Mahathir Mohamad a intensifié ses efforts pour qu'on enquête sur cette affaire. Mardi, un yacht luxueux d'une valeur de 250 millions de dollars a été ramené en Malaisie après que les autorités indonésiennes l'eurent saisi au motif qu'il avait été acheté avec de l'argent détourné du fonds 1MDB.