Dernière mise à jour à 09h41 le 22/03
Moscou a nié une fois de plus, mercredi, toute implication dans l'empoisonnement de l'ancien espion russe Sergue? Skripal au Royaume-Uni, et a insisté pour participer directement à l'enquête sur ce cas.
"La Russie insiste fermement pour qu'une enquête complète ait lieu sur ce qui s'est passé à Salisbury. Nous sommes prêts à y prendre part activement", a dit Vladimir Yermakov, directeur du département de la non-prolifération et du contr?le des armements du ministère russe des Affaires étrangères, au cours d'une réunion d'information destinée aux diplomates étrangers.
M. Skripal, un ancien agent double russe agé de 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc devant un centre commercial de la ville de Salisbury, sud-ouest du Royaume-Uni. Ils restent hospitalisés et se trouvent dans un état critique.
Londres a affirmé qu'ils ont été exposés à un agent neurotoxique, accusant Moscou d'en être responsable. Le gouvernement russe a cependant démenti toute implication dans le cas.
Pour la Russie, ces "allégations douteuses" sont "tout simplement inacceptables", a déclaré M. Yermakov, déclarant qu'il s'agissait d'une "attaque terroriste contre deux citoyens russes".
M. Yermakov a souligné que le Royaume-Uni n'avait apporté aucune preuve sur l'implication russe, et avait empêché Moscou d'avoir accès à l'enquête.
La Russie n'acceptera les conclusions d'aucun expert étranger, pas même celles des représentants de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui ont été invités par le Royaume-Uni à prendre part à l'enquête, a-t-il ajouté.
La Russie doit pouvoir effectuer sa propre enquête avant de pouvoir tirer des conclusions, a-t-il dit.
A la suite de cet incident, Londres a expulsé 23 diplomates russes, et annoncé le gel des avoirs russes au Royaume-Uni, la suspension de toutes les rencontres bilatérales de haut niveau prévues à ce jour, ainsi que le boycott de la Coupe du monde de football en Russie par les ministres et la famille royale britanniques.
Dans le cadre des représailles, Moscou a expulsé un nombre équivalent de diplomates britanniques.