Dernière mise à jour à 08h22 le 31/01
Le Service de sécurité de la police (PST) de Norvège a publié mardi un rapport selon lequel l'islamisme extrémiste reste la plus grave menace terroriste dans le pays en 2018.
Les services de renseignement étrangers cherchant à recruter des sources et des agents dans le pays sont également considérés comme une menace croissante, selon le rapport.
Benedicte Bjornland, directrice du PST, a cependant déclaré lors d'une conférence de presse que le PST avait revu à la baisse ses inquiétudes quant à l'extrémisme islamiste.
"La radicalisation n'est plus le fait d'organisations, mais plut?t d'individus, ce qui affaiblit sa dangerosité et son impact sur la société", a-t-elle affirmé.
Le PST ne dispose pas d'informations complètes sur ce qu'il est advenu de la quarantaine de Norvégiens qui ont rejoint le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, mais doute qu'ils essaient de revenir en Norvège s'ils sont encore vivants.
"Ils sont là-bas depuis longtemps, et sont convaincus que l'islamisme extrême est la seule manière de vivre. Nous estimons que la Norvège n'est pas un pays dans lequel ils souhaitent revenir. Ils risquent plut?t de vouloir s'engager dans de nouvelles zones de conflits", a expliqué Mme Bjornland.
Le PST ne peut cependant pas "exclure tout incident potentiel". Une attaque pourrait facilement être effectuée avec des armes rudimentaires, comme des couteaux, des armes à feu, des véhicules ou des explosifs artisanaux.
Selon le PST, il est peu probable que des extrémistes d'extrême-droite commettent des attentats en Norvège. La probabilité est encore plus faible pour les extrémistes de gauche, en dépit d'une activité accrue ces derniers temps.
"Il existe des inquiétudes quant à la mouvance extrémiste d'extrême-droite. Le mouvement de la Résistance nordique est notamment une organisation raciste basée sur la haine de toutes les différences ethniques et religieuses. Ils sont davantage implantés en Suède qu'en Norvège, et nous devons donc travailler activement à les empêcher de prendre pied ici", a commenté la ministre de la Justice, Sylvi Listhaug.
Le PST a ajouté que la Norvège était également vulnérable aux agissements des agences de renseignements étrangers, qui cherchent à obtenir des informations sur les intérêts norvégiens en recrutant des sources, par le piratage informatique et par des opérations en ligne.
Les secteurs de la défense, de l'administration d'Etat, de la recherche et du développement et des infrastructures sensibles sont considérés comme particulièrement vulnérables à ce type de menace, selon le rapport.
"Nous sommes vulnérables dans le domaine informatique. C'est un domaine qui ne co?te pas cher, et conduit potentiellement à recueillir des quantités significatives d'informations, tout en travaillant tranquillement depuis un autre pays", a ajouté Mme Bjornland.