Dernière mise à jour à 09h31 le 23/01
Les procureurs espagnols ont demandé lundi matin l'activation d'un mandat d'arrêt européen contre l'ancien leader catalan aujourd'hui en exil, Carles Puigdemont, qui a quitté la Belgique pour le Danemark pour participer à une conférence.
M. Puigdemont, en exil en Belgique depuis novembre, est le candidat que les partis pro-séparatistes catalans comptent choisir comme leader régional depuis les élections régionales de décembre dernier qui ont vu la victoire d'une majorité séparatiste à l'assemblée régionale.
M. Puigdemont a quitté l'Espagne pour se rendre en Belgique afin d'éviter d'être condamné pour sédition, rébellion et détournement de fonds publics suite au référendum catalan en octobre dernier, qui a été déclaré illégal par la Cour constitutionnelle espagnole, tout comme la déclaration d'indépendance qui a suivi.
S'il était reconnu coupable des charges qui pèsent contre lui, M. Puigdemont pourrait être condamné à 30 ans de prison.
Son ancien adjoint, Oriol Junqueras, a déjà passé près de trois mois dans une prison proche de Madrid en attente de son jugement, la liberté sous caution lui ayant été refusée.
La Cour suprême avait émis un mandat d'arrêt européen contre M. Puigdemont quand il s'est rendu en Belgique, mais a d? y renoncer car il n'existe pas en Belgique de crime qui soit exactement équivalent à celui de "rébellion". S'il devait rentrer en Espagne, M. Puigdemont et les anciens responsables catalans ayant fui avec lui ne devraient répondre que de détournement de fonds.