Dernière mise à jour à 09h31 le 23/01
"La première priorité est la sécurité et la santé des nourrissons, et la première urgence est donc de s'assurer d'un retrait effectif de tous les produits", a déclaré Esther Kalonji, directrice alimentation et santé de l'Association nationale des Industries Alimentaires (ANIA) de France lors d'une interview accordée lundi à Xinhua, au moment où le secteur du lait infantile fran?ais est touché par une grave crise sanitaire depuis décembre dernier suite à la contamination de laits aux salmonelles fabriqués par le géant laitier fran?ais Lactalis.
"La sécurité alimentaire est une absolue priorité pour toutes les entreprises fran?aises de l'alimentaire, avec des exigences encore renforcées lorsqu'il s'agit de produits destinés à des populations sensibles", a affirmé la directrice alimentation et santé de l'ANIA, qui rassemble 19 fédérations nationales et 20 associations régionales, représentatives des industries alimentaires en France.
"Les denrées alimentaires destinées aux nourrissons sont ainsi soumises à un plan de prélèvement encore plus important que pour les aliments courants. En effet au minimum 30 prélèvements par lot doivent être effectués sur les denrées en poudre pour nourrissons contre cinq prélèvements par lot sur les aliments courant", a-t-elle expliqué.
Pour elle, la sécurité alimentaire exige un travail en étroite collaboration de tous les acteurs de la cha?ne, y compris "les pouvoirs publics, les entreprises de l'alimentaire, les agriculteurs et les distributeurs".
Interrogée sur les préconisations de l'ANIA, Mme Kalonji a fait savoir qu'un bilan devra se faire "en collaboration avec tous les acteurs" et que l'ANIA va "tirer les le?ons de cette crise".
L'ANIA s'engage à continuer à travailler avec les pouvoirs publics et les autorités fran?aises sur la gestion des alertes en renfor?ant le guide de gestion des alertes élaboré en lien avec les autorités, et à sensibiliser davantage toutes les entreprises à l'importance de l'écosystème de l'alimentation, à l'importance de travailler en étroite coopération avec les pouvoirs publics, à l'importance de la communication et à l'obligation de transparence vis-à-vis des acteurs et des consommateurs, a souligné Mme Kalonji.
"L'ANIA, au nom des entreprises alimentaires fran?aises, mesure la gravité de la situation. La crise Lactalis est une crise grave qui touche aujourd'hui une entreprise, mais qui a un impact sur tous les acteurs de l'alimentation", a-t-elle indiqué, ajoutant que comme l'enquête est encore en cours,"il est encore trop t?t pour commenter les éventuelles 'défaillances'".
Elle a également estimé qu'il est la responsabilité de l'ANIA de "restaurer la confiance des consommateurs ébranlée notamment lors de crises très médiatisées comme celle de Lactalis" et que cette réassurance doit également se faire à destination des pays dans lesquels les produits alimentaires fran?ais sont exportés.