Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a appelé jeudi toutes les parties impliquées dans des conflits à respecter leurs obligations relevant du droit international en mettant fin immédiatement aux agressions et aux sévices infligés à des enfants.

"Les enfants sont pris pour cible et exposés à des attaques ou à des violences brutales dans leur maison, à l'école et dans les terrains de jeu", a indiqué Manuel Fontaine, directeur des Programmes d'urgence au sein de l'UNICEF, dans un communiqué de presse.

"Nous ne pouvons pas rester silencieux pendant que ces attaques se poursuivent année après année. (...) Une telle brutalité ne peut devenir la nouvelle norme".

D'après l'UNICEF, les enfants sont devenus des cibles de première ligne, et sont utilisés comme boucliers humains, tués, mutilés ou recrutés dans des conflits partout dans le monde.

Les violences sexuelles, les mariages forcés, les enlèvements et l'esclavage sont devenus des "tactiques standard" dans les conflits en Irak, en Syrie et au Yémen, comme au Nigeria, au Soudan du Sud ou encore au Myanmar, a indiqué l'agence de l'ONU.

En plus du traumatisme physique subi par ces enfants, un nombre bien trop grand d'entre eux a été exposé au traumatisme psychosocial de devoir assister à des violences choquantes et omniprésentes.

Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et un grand nombre d'enfants sont décédés en conséquence de l'absence de soins médicaux ou d'accès à la nourriture, à l'eau ou aux médicaments parce que ces éléments essentiels étaient endommagés ou détruits dans les combats.

Dans certains cas, les enfants enlevés par des groupes extrémistes subissent à nouveau des sévices après leur libération lorsqu'ils sont détenus par les forces de sécurité, ajoute l'UNICEF.

L'UNICEF a également appelé tous les états ayant une influence sur des parties en conflit "à user de cette influence pour protéger les enfants".