Selon une évaluation toxicologique publiée le 9 novembre par le bureau du procureur d'état d'Oldenbourg, dans le Nord-ouest de l'Allemagne, Niels. H, un ancien infirmier allemand, serait responsable de l'assassinat d'environ 100 patients. Niels. H avait déjà été condamné à la prison à vie pour six accusations distinctes, pour avoir injecté des doses létales de médicaments à des patients. L'auteur a avoué avoir cherché à réanimer ses victimes empoisonnées pour tenter d'être considéré comme un héros dans les cliniques d'Oldenbourg et de Delmenhorst, où il était employé.

L'évaluation du 9 novembre est parvenue à la conclusion qu'au moins 100 patients ont été tués de cette fa?on par l'infirmier. Pour ce faire, une commission spéciale créée par la police pour enquêter sur l'affaire a d? exhumer plus de 130 anciens patients décédés de Niels H. pour procéder à des tests toxicologiques, celui-ci affirmant ne pas se souvenir des détails. Selon les enquêteurs, un grand nombre de meurtres auraient pu être évités.

Malgré la disponibilité de statistiques qui ont montré que le nombre de décès et de réanimations a augmenté de fa?on suspecte lors des quarts de travail de Niels. H, la clinique d'Oldenbourg n'a pas averti la clinique de Delmenhorst, dans laquelle il avait été transféré par la suite. Au lieu de cela, le meurtrier avait même re?u une évaluation professionnelle positive lors de son départ. En conséquence, deux médecins et une infirmière en chef sont maintenant jugés pour homicide involontaire.

La Fondation allemande pour la protection des patients (Deutsche Stiftung Patientenschutz) a décrit le cas comme un échec à grande échelle de la part des autorités de santé et s'est plaint que les mécanismes de dépistage dans les h?pitaux en Allemagne soient encore insuffisants. Le bureau du procureur d'état d'Oldenburg devrait officiellement déposer des accusations contre Niels H. pour les affaires de meurtre en suspens, 38 personnes à Oldenbourg et 62 à Delmenhorst, outre les deux meurtres pour lesquels il a été condamné il y a deux ans, au début de l'année prochaine.