Dernière mise à jour à 10h45 le 07/10
La croissance économique de la France s'accélère et pourrait s'élever à 1,8% fin 2017 après 1,1% en 2016, selon la note de conjoncture publiée jeudi 5 octobre par l'INSEE.
"D'ici la fin de l'année, l'activité continuerait de progresser vigoureusement (+0,5% par trimestre) et ce, dans tous les secteurs d'activité. L'industrie profiterait notamment de la tonicité de la demande extérieure et la construction de la forte hausse de demande de logements des ménages", explique l'institut fran?ais de statistiques, qui précise que la hausse estimée à 5% en 2017 serait "inédite" depuis 2006.
Le pouvoir d'achat des ménages fran?ais progresserait de 1,6% en 2017 (+1,8% en 2016), tandis que la consommation atteindrait +1,1%.
De plus, la production agricole se redresserait en 2017, "après avoir lourdement chuté l'an passé en raison de conditions météorologiques exceptionnellement mauvaises", et outre le dynamisme de la demande intérieure, la production de services bénéficierait du retour des touristes, en particulier l'hébergement-restauration et les transports. Au total, le PIB accélérerait à +1,8%, "après trois années de croissance modeste autour de 1,0%", indique l'INSEE.
Au deuxième trimestre 2017, le taux de ch?mage en France s'est établi à 9,5%, en recul de 0,5 point sur un an. Au second semestre, la hausse attendue de l'emploi devrait être "légèrement supérieure" à la hausse de la population active, si bien que le taux de ch?mage baisserait à nouveau à 9,4% en fin d'année (contre 10,0% un an plus t?t), prévoit l'INSEE.
L'investissement des entreprises se trouverait favorisé après un ralentissement observé au deuxième trimestre 2017, sans se replier pour autant (+1,0% après +2,1%). Or, dans les enquêtes de conjoncture, les chefs d'entreprise fran?ais "prévoient toujours d'accro?tre leurs dépenses d'investissement et les industriels sont de plus en plus nombreux à signaler des goulots de production", souligne le rapport, ajoutant que "les conditions de financement tant internes qu'externes restant favorables, l'investissement des entreprises ne faiblirait pas d'ici la fin de l'année et augmenterait de 3,9% en 2017 après +3,4% en 2016".
L'activité économique fran?aise continue d'augmenter solidement (+0,5% après +0,5%), comme anticipé dans la note de conjoncture de juin 2017 : "La production manufacturière a augmenté comme prévu (+0,7% après 0,0%), en ligne avec le niveau élevé du climat des affaires dans l'industrie. C?té demande, la consommation des ménages a légèrement accéléré (+0,3% après +0,1%) et leur investissement a continué de progresser vigoureusement (+1,2% après +1,5%)", indique l'INSEE.
L'institut explique également qu'en raison "du fort rebond des exportations après un premier trimestre décevant (+2,4% après -0,8%) et du ralentissement des importations (+0,3% après +1,2%), la contribution du commerce extérieur a été largement positive, comme prévu (+0,6 point)".
L'activité de la zone euro continuerait d'accélérer en 2017 (+2,2% après +1,7%) et de combler son retard conjoncturel par rapport aux autres grandes économies avancées, avec une croissance plus vive en Espagne (+3,1% après +3,2%) et en Allemagne (+2,2% après +1,9%) qu'en Italie (+1,5% après +1,0%) et en France (+1,8% après +1,1%), "mais les écarts au sein de la zone se réduiraient quelque peu", estime l'Institut fran?ais de statistiques.
Au plan international, l'INSEE indique que le commerce mondial devrait augmenter de 5,4% en 2017 avec un redémarrage progressif de la consommation et la reprise au Brésil, en Russie et en Inde bénéficiant du recul de l'inflation. En revanche, le PIB de la Chine ralentirait légèrement d'ici la fin de l'année avec les récentes mesures de politique monétaire et budgétaire visant à modérer le crédit, malgré une "nette accélération" de la production industrielle depuis fin 2016, tirée par la reprise de l'investissement. Aux Etats-Unis, la croissance atteindrait 0,6% au troisième trimestre, puis 0,5% au quatrième.