La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a confirmé mercredi le tir d'un missile balistique de portée intermédiaire mardi, indiquant qu'il s'agissait d'une réponse aux exercices militaires conjoints actuellement menés par les Etats-Unis et la Corée du Sud.

Le leader du pays, Kim Jong Un, a personnellement dirigé le lancement de ce missile, à partir d'une base militaire à Pyongyang, a indiqué l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA).

C'était la première fois que la RPDC procédait à un tir d'essai à partir de la capitale du pays, a ajouté la KCNA.

Le tir de ce missile, qui a survolé le Japon, a également été effectué à une date symbolique, puisqu'il s'agissait du 107e anniversaire de l'annexion de la Corée par le Japon en 1910.

Le projectile a volé sur près de 2.700 km, atteignant une altitude maximale d'environ 550 km et survolant l'?le japonaise de Hokkaido, avant de tomber dans le nord de l'océan Pacifique.

Cet essai a prouvé la capacité de réaction de la RPDC en cas "d'événement imprévu sur la péninsule coréenne", a indiqué la KCNA.

Mardi, la Chine a appelé toutes les parties concernées à éviter les provocations qui pourraient faire monter la tension dans la péninsule coréenne.

"Toutes les parties devraient faire preuve de retenue et travailler ensemble pour maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule", a affirmé la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

"Je suggère à toutes les parties d'étudier calmement et minutieusement les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU concernant cette question", a-t-elle proposé, expliquant que celles-ci étaient constituées de deux axes majeurs : la limitation du développement des programmes nucléaire et balistique de la RPDC et la reprise des Pourparlers à six.

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, a condamné mardi le tir de la RPDC, avertissant que "quelque chose de fort devait être décidé".

Jonathan Allen, ambassadeur adjoint du Royaume-Uni à l'ONU, a également condamné le tir de la RPDC.