Dernière mise à jour à 09h55 le 22/08
Le Venezuela a critiqué lundi la décision de la Colombie d'accueillir l'ancienne procureure générale du pays, Luisa Ortega, qui a fui son pays vendredi dernier.
Mme Ortega, suspectée d'avoir incité à de violentes manifestations contre le président Nicolas Maduro, est considérée comme une fugitive, provoquant la colère du ministre vénézuélien de la Justice Jorge Arreaza à l'encontre du président colombien Juan Manuel Santos.
Ce dernier "protège la corruption et le crime au Venezuela", a tweeté M. Arreaza.
Tarek William Saab, successeur de Mme Ortega, a jugé pour sa part que la décision de M. Santos de protéger l'ancienne procureure générale "confirme que la Colombie est l'épicentre du complot international contre le Venezuela".
Un peu plus t?t dans la journée, M. Santos avait indiqué que Mme Ortega était "sous la protection du gouvernement colombien", ajoutant : "Si elle demande l'asile, nous le lui accorderons".
Mme Ortega a fui son pays vendredi dernier en compagnie de son époux et de deux confrères deux jours après que la police vénézuélienne a fouillé son domicile. Son mari est pour sa part accusé de diriger un réseau d'extorsion.
Cette fuite survient peu après la diffusion d'un enregistrement dans lequel elle accuse M. Maduro d'être impliqué dans l'affaire Odebrecht, du nom du géant brésilien du BTP impliqué dans un scandale de corruption dans toute l'Amérique latine. Ancienne membre du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSDV, au pouvoir), elle est ensuite devenue l'une des plus grandes critiques du régime chaviste.