Dernière mise à jour à 09h54 le 28/07
(Xinhua/Ma Ping) |
La présidente du Parti démocrate du Japon (PDJ), Renho Murata, a annoncé jeudi sa décision de démissionner de la tête du plus grand parti d'opposition du pays.
Cette femme de 49 ans qui n'utilise que son prénom, Renho, dans sa carrière, a dit qu'elle réfléchissait aux mesures à prendre pour regagner la confiance du grand public dans le PDJ.
"Après avoir réfléchi sur ce que nous devrions faire pour que le public nous considère comme un parti démocrate auquel il peut faire confiance (...), je me suis rendue compte que je devrais méditer" sur ce sujet, a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse.
Les très mauvais résultats du PDJ lors des élections municipales de Tokyo le 2 juillet dernier avaient entra?né la démission du secrétaire général du parti, Yoshihiko Noda, ce dernier disant vouloir assumer la responsabilité de cet échec électoral.
Pour sa part, le Parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir) a aussi essuyé un fiasco historique lors de ce scrutin, battu par le nouveau parti Tomin First no Kai (TFK, Association des habitants de Tokyo d'abord) dirigé par la gouverneure sortante, Yuriko Koike. Ce succès à l'Assemblée municipale de Tokyo pourrait donner une nouvelle orientation politique au pays tout entier.
En dépit d'un net recul de la cote de popularité du Premier ministre Shinzo Abe et de son gouvernement, le PDJ n'est pas parvenu à en profiter.
"Je requiers votre coopération, de sorte que nous puissions transformer notre parti en une organisation capable de réussir", avait dit mardi Renho lors d'une réunion du groupe parlementaire PDJ.
Les démissions de M. Noda et de Renho visent à remodeler la direction du principal parti d'opposition nippon et à injecter une vigueur nouvelle à une formation qui n'a jamais réellement constitué une menace électorale pour le PLD.
Renho, une ancienne animatrice TV dont le père est originaire de la province chinoise de Taiwan, était devenue en septembre dernier la première femme à diriger le PDJ.