Dernière mise à jour à 08h52 le 06/06
Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel s'est engagé lundi à déployer davantage d'efforts pour lutter contre les agissements du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Allemagne.
Au cours d'une conférence de presse conjointe donnée à Ankara avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, M. Gabriel a déclaré que le PKK représentait aussi un danger pour l'Allemagne, et que le gouvernement allemand était déterminé à prendre des mesures supplémentaires contre ce groupuscule.
Le PKK, que Berlin reconna?t comme une organisation terroriste depuis 1993, est sur la liste des organisations terroristes de la Turquie, des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE).
Berlin va examiner la requête déposée par la Turquie pour extrader près de 4 500 ressortissants turcs vivant en Allemagne, et soup?onnés d'activités terroristes par Ankara, selon M. Gabriel.
M. Cavusoglu a quant à lui déclaré que les deux ministres avaient discuté des mesures nécessaires pour améliorer les relations bilatérales, ajoutant qu'il avait parlé à son homologue allemand d'un certain nombre de sujets qui préoccupent la Turquie, dont la montée du sentiment anti-turc en Allemagne et les agissements de certains groupes terroristes.
Les deux parties ont souligné la nécessité de maintenir de bonnes relations en se concentrant sur un "programme positif", dans la mesure où une dégradation de leurs relations ne serait profitable à aucun des deux pays.
Les tensions entre la Turquie et l'Allemagne n'ont cessé de cro?tre au cours des derniers mois, le gouvernement turc ayant mal accepté les réticences de Berlin à répondre à ses demandes d'extradition concernant des membres présumés du PKK.
La Turquie accuse en outre l'Allemagne d'avoir offert l'asile à des centaines de Gülenistes, accusés par Ankara d'avoir orchestré le coup d'Etat manqué de juillet 2016.